Lors d’une conférence médiatique à Mexico, on expose des allégations de tentatives de démembrement d’un syndicat de migrants du Mexique
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Document ayant fait l’objet d’une fuite par le consulat mexicain |
Mexico (D.F.) – 18 mai 2011 – Des travailleuses et travailleurs, des universitaires, des députés et des syndicalistes de renom se sont joints au bureau mexicain des TUAC pour dénoncer les activités antisyndicales auxquelles le secrétariat des relations avec l’étranger (Secretaría de Relaciones Exteriores) et le secrétariat du travail et de la planification sociale (Secretaría del Trabajo y Previsión Social) du Mexique se seraient livrés à l’encontre de migrantes et de migrants du Mexique travaillant au Canada. Le mercredi 18 mai dernier, au Sénat de la République, le bureau mexicain des TUAC a présenté devant la presse nationale des documents pointant du doigt le consulat du Mexique comme responsable présumé d’une campagne de répression de travailleuses et de travailleurs agricoles migrants venant au Canada. Lors de cette rencontre, on a créé un grand front de rejet total des actions de la SRE. Pour appuyer le mouvement et exprimer leur solidarité avec les migrantes et les migrants agricoles du Mexique, le secrétaire général du CCC Max Correa, le président du CNC Gerardo Sánchez, le sénateur Alfonso Toledo Infanzón et l’ancien député Alberto Amaro Corona se trouvaient sur place. Les travailleurs José Cortés et Victor Robles ont partagé leur expérience au Canada et dénoncé les représailles qu’ils ont subies aux mains de la STPS.
« En partant de ces plaintes ponctuelles de travailleurs migrants de tout le pays, nous en appelons énergiquement aux autorités du travail et à la SRE pour que cessent le harcèlement et la violation des droits de la personne, en ce qui concerne les travailleuses et les travailleurs, dont sont victimes les migrants agricoles », a déclaré M. Max Correa, qui exhortait ainsi le législateur à collaborer à une enquête approfondie sur les plaintes en question pour l’amener, si celle-ci se réalise, devant les institutions internationales en matière de droits des travailleuses et des travailleurs.
Le député Gerardo Sánchez a confirmé qu’il soutenait l’œuvre des TUAC visant à défendre les droits des travailleuses et des travailleurs agricoles. « Dans le cadre de la commission permanente (Comisión Permanente), nous allons tenter de nous entendre pour que le secrétariat des relations avec l’étranger et le secrétaire du Travail comparaissent devant celle-ci, nous donnent des renseignements et permettent que les conditions nécessaires à la liberté d’association se mettent en place. »
C’est sur un document obtenu grâce à des fuites et présenté devant le ministère du Travail de la Colombie-Britannique qu’on appuie la plainte formulée contre le consulat du Mexique à Vancouver pour des activités présumées ayant pour but de démembrer le syndicat. Selon cette plainte, le consulat serait responsable de la création d’une liste noire visant à empêcher les sympathisantes et les sympathisants du syndicat de reprendre leur emploi au Canada. Les entreprises agricoles Sidhu et Floralia emploient des travailleurs migrants du Mexique qui viennent au Canada durant la saison agricole chaque année en participant au Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) du Canada. Après une campagne de recrutement ayant eu du succès, les travailleurs avaient réussi à créer un syndicat et à obtenir une convention collective qui assurait le respect de l’ancienneté à l’emploi et le droit d’être repris en premier lieu pour revenir travailler au Canada chaque année. Actuellement, leurs démarches sont bloquées devant le secrétariat et on les a informés qu’ils ne retourneront pas au Canada.
Les TUAC Canada constituent le plus grand syndicat présent dans l’entreprise privée au pays et le chef de file de la lutte en faveur des droits des travailleuses et des travailleurs agricoles. En collaboration avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA), ils tiennent dix centres de soutien aux travailleurs agricoles partout au Canada. On espère que le conseil des relations de travail de la Colombie-Britannique (BCLRB ou British Columbia Labour Relations Board) acceptera d’écouter la plainte à la fin du présent mois.