Vol. III N<sup>o</sup> 12

Les changements politiques ont été particulièrement nombreux au Canada en 2003 dans diverses élections provinciales et municipales (voir Directions 3.11), et surtout au palier fédéral. En premier lieu, les Néo-démocrates ont élu Jack Layton comme leur nouveau chef fédéral, ce qui constitue un pas vers une plus grande inclusion et une plus forte image publique. Même s'il n'a pas encore un siège au Parlement, le confrère Layton et son équipe ont obtenu une forte reconnaissance publique – Jack a souvent été la seule voix que l'on entend à l'opposition lors de débats sur des questions d'une grande importance pour le public (voir « Le NPD dénonce ... » à la page 4), y compris la seule voix anglophone qui défend les droits des travailleurs contre le gouvernement « libéral » de l'ancien ministre conservateur fédéral Jean Charest. Une des raisons qui expliquent ce fait, bien entendu, a été la dissension persistante à l'autre bout de l'éventail politique. Au cours des dernières semaines, nous avons été témoins de ce qui paraissait impossible il y a à peine quelques années, la fusion de l'Alliance et du Parti progressiste-conservateur pour former un nouveau Parti conservateur. Alors qu'une telle situation devrait permettre à la droite d'ériger une opposition plus forte aux Libéraux, le parti au pouvoir, il reste à voir si ces partis d'exclusion (surtout de la part des anciens militant-es alliancistes/réformistes) peuvent devenir un parti d'inclusion. La campagne en vue de l'investiture du nouveau parti, attendue pour le début du nouvel an, permettra de savoir à quoi s'attendre. Il paraît que le nouveau premier ministre du Canada, Paul Martin, cherchera à obtenir un mandat pour son gouvernement restructuré plus tôt que plus tard, probablement vers le mois d'avril. Les premiers jours de son gouvernement et le cabinet choisi ont révélé son désir de changement au sein du parti, mais nombre de ces changements ne seront pas favorables pour les travailleurs et travailleuses du Canada. Selon les indices, on peut s'attendre à ce que les Libéraux fédéraux se penchent vers la droite – ce qui pourrait profiter aux Néo-démocrates et éroder davantage la popularité des nouveaux Conservateurs. Dans toute cette affaire, y compris dans les changements suscités par les élections provinciales – surtout au Québec et en Ontario – les questions d'intérêt régional cèdent la priorité au besoin de réparer les dommages causés à l'économie et, plus encore, à notre système de soins de santé. L'élection fédérale qui s'en vient établira un nouveau plan d'action pour le Canada et nos efforts assidus sont nécessaires pour nous assurer que ce plan d'action appuie les travailleuses et travailleurs canadiens. Solidairement, Michael J. Fraser Directeur national |
Le NPD dénonce le nouveau premier ministre avec un site Web satirique |
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