Le syndicat des travailleurs agricoles le plus influent du Canada salue la fin de la grève des travailleurs et travailleuses de l’industrie sucrière au Swaziland
Toronto – 12 juillet 2014 – Les TUAC Canada félicitent les membres du syndicat des travailleurs de l’agriculture et des plantations du Swaziland (SAPWU) qui sont parvenus à un règlement après une grève ayant duré trois semaines. Plus de 3 000 salarié(e)s ont fait preuve d’un immense courage tout au long de la grève. Ils ont tenu ferme malgré l’intimidation des militaires et l’action en justice intentée par l’entreprise.
L’employeur, Ubombo Sugar, est une filiale swazie de la société Illovo, un géant de l’industrie sucrière en Afrique du Sud. Alors que la multinationale Associated British Foods assure le contrôle majoritaire d’Illovo, le monarque swazi, le roi Mswati III, détient 40 % des actifs sucriers d’Ubombo. Le roi Mswati a révoqué l’accréditation de la centrale syndicale du pays et interdit les partis politiques. Bien que le sucre d’Ubombo soit très rentable sur le marché mondial du sucre, la société a tenté d’écraser la détermination des salarié(e)s en faisant usage de menaces, de violence et d’intimidation. Mais les travailleurs et travailleuses ont fini par s’imposer en gagnant une augmentation de salaire de 10 % et d’autres revendications non salariales, y compris plusieurs bonifications pour les travailleuses et travailleurs saisonniers.
En tant que le syndicat le plus progressiste du Canada, les TUAC Canada ont répondu à l’appel lancé par l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture et de l’hôtellerie, une fédération internationale représentant des millions de salarié(e)s, pour obtenir leur appui en faveur des membres du SAPWU au Swaziland. Des messages demandant que l’employeur négocie un contrat juste avec les travailleurs et travailleuses de l’industrie sucrière ont été envoyés à la société et à ses filiales internationales. En annonçant le règlement, le secrétaire général du SAPWU, Archie Sayed, a remercié toutes les personnes et les organisations du monde entier qui ont pris le temps d’appuyer les salarié(e)s.
Au Canada, des gouvernements provinciaux comme celui de l’Ontario et de l’Alberta continuent d’interdire aux travailleurs agricoles de se syndiquer. Depuis plus d’une décennie, les TUAC Canada luttent sans merci pour garantir les droits des travailleurs agricoles migrants et nationaux. De concert avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA),les TUAC Canada gèrent dix centres de soutien pour travailleurs agricoles répartis dans diverses régions du pays. Ils sont parvenus à des conventions collectives dans diverses provinces, dont le Québec et la Colombie-Britannique, où le droit à la syndicalisation est officiellement reconnu pour les travailleurs agricoles.