Juan Ariza, survivant de Hampstead et combattant pour les travailleurs migrants

Toronto – 12 mai 2014 – Juan Ariza est un survivant, mais c’est aussi un véritable combattant. Le 6 février 2012, il a survécu avec deux autres travailleurs migrants à un horrible accident de la circulation qui s’est produit près de Hampstead, en Ontario, quand la fourgonnette dans laquelle ils prenaient place a heurté un autre véhicule. Dix collègues de Juan ont perdu la vie, ainsi que le conducteur de l’autre véhicule impliqué dans l’accident.

Les travailleurs décédés étaient au Canada depuis trois jours seulement. Juan a subi des blessures qui ont changé sa vie pour toujours. Après des mois de récupération au Canada, le visa de Juan a expiré et il a été forcé de retourner au Pérou, malgré les appels qu’il a faits en vue de demeurer au pays et retourner au travail.

À titre de principal porte-parole des travailleurs agricoles, les TUAC Canada a lancé une campagne pour obtenir le droit de rester pour Juan et a demandé à Jason Kenney, ministre fédéral de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, d’accorder à Juan la résidence permanente au Canada pour motifs humanitaire et de compassion. En collaboration avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA), les TUAC Canada ont créé un Fonds de soutien aux familles des travailleurs migrants et ont recueilli 225 000 $ pour aider les familles des victimes décédées dans l’accident et de celles qui ont survécu.

Après des mois de silence, le gouvernement fédéral a récemment accordé à Juan Ariza un permis de résidence temporaire – ce qui signifie que Juan peut demeurer au Canada pendant deux ans seulement et qu’il ne peut amener sa femme et son jeune enfant avec lui. Le refus de l’administration Harper de reconnaître le droit de Juan à la résidence permanente est une nouvelle gifle de la part d’un gouvernement qui n’a manifesté que du mépris pour les 300 000 travailleurs agricoles étrangers temporaires et migrants qui œuvrent au Canada. Sans la résidence permanente, Juan est contraint de prendre une autre décision difficile : revenir au Canada sur une base temporaire sans sa femme et son fils ou rester au Pérou?

« Juan est un vrai combattant et j’admire le courage dont il fait preuve en se tenant debout non seulement pour son droit à la résidence permanente au Canada, mais aussi pour son droit de demeurer avec sa famille », de dire le président national des TUAC Canada Paul Meinema. « Notre syndicat lutte pour faire en sorte que tous les travailleurs migrants aient accès à la justice sociale. C’est pourquoi, nous ferons tout en notre pouvoir pour aider Juan à donner à sa famille une vie sécuritaire ici au Canada. Le combat n’est pas terminé », enchaîne-t-il.