Les TUAC Canada exhortent le Sénat à veiller au respect de l’identité sexuelle en adoptant le projet de loi C-279

Toronto – 5 mars 2014 – Actuellement, au Canada, ce n’est que dans quelques-unes des provinces qu’on veille à l’intégrité de l’identité sexuelle de toute personne. En effet, si la discrimination se fondant sur l’identité sexuelle est expressément interdite en vertu des lois relatives aux droits de la personne en Ontario, au Manitoba et en Nouvelle-Écosse ainsi que dans les Territoires du Nord-Ouest, ce n’est pas le cas dans le reste du pays.

En vue de remédier à cette situation, on a déposé au parlement fédéral le projet de Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel (identité de genre).Précisément, c’est ainsi qu’on voudrait veiller au respect de l’identité sexuelle de l’ensemble des Canadiennes et Canadiens puisque, en vertu de la nouvelle loi, si on l’adoptait, tout geste ou propos relevant de la haine à l’endroit de quelque individu que ce soit sous le prétexte de son identité sexuelle serait désormais un crime et la discrimination se fondant sur l’identité sexuelle serait dorénavant interdite partout dans le pays et c’est le député néo-démocrate à la Chambre des communes Randall Garrison qui a présenté ce projet de loi d’initiative parlementaire. Or, ce dernier étant présentement à l’étude au Sénat, il suffirait de peu pour qu’on finisse par promulguer effectivement la nouvelle loi en question.

Si la nécessité du projet de loi C-279 est criante, c’est que, au Canada, les membres de la communauté transgenre doivent composer avec des brimades et une violation de leurs droits énormément plus souvent que tous les autres individus qui font partie des communautés GLBT en général. Dans ces conditions, les transgenres du pays risquent particulièrement de subir de mauvais traitements et des traumatismes de nature physique ou psychologique tant et si bien que, par exemple, en Ontario, 77 % des personnes transgenres affirment avoir déjà songé au suicide et 43 % d’entre elles auraient tenté de passer à l’acte au moins une fois.

En outre, d’après l’organisation Égale Canada, qui œuvre en collaboration avec les TUAC Canada à l’échelle nationale, la discrimination se pratiquant dans le milieu de travail au détriment des membres de la communauté transgenre serait très fréquente et la police les harcèlerait constamment.

Voilà pourquoi les TUAC Canada ont signé une lettre ouverte qui s’adresse aux sénatrices canadiennes et aux sénateurs canadiens dans le but de soutenir le projet de loi C-279. Ce sont des organisations sans but lucratif, dont Amnistie Internationale, qui sont à l’origine de cette lettre, dans laquelle on demande aux membres de la Chambre haute de prendre position en faveur de l’égalité et de s’élever contre l’insuffisance de la protection des droits de la personne dans l’intérêt des individus transgenres en promulguant sans tarder la loi C-279.  

« Dans notre société, il arrive trop souvent qu’une personne perde la vie à cause de la haine et il est proprement honteux qu’il n’y ait pas de cadre législatif à l’échelon fédéral qui soit conçu pour que la communauté transgenre du pays n’ait pas à supporter l’injustice », déclare le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. Celui-ci ajoute : « C’est pour ces raisons que les TUAC Canada ainsi que les groupements associés à l’organisation syndicale qui luttent aussi pour la justice sociale prient instamment le Sénat d’adopter le projet de loi C-279 afin de faire respecter parfaitement les droits de tous les individus sans exception au Canada. »