Sondage des TUAC Canada sur les effets de la violence conjugale pour les membres du syndicat et dans le milieu de travail

Toronto – 24 février 2014 – Les TUAC Canada réalisent actuellement un sondage électronique à l’échelle nationale sur les effets de la violence conjugale qui se font sentir chez les membres de l’organisation syndicale ainsi que dans le milieu de travail en vue d’accroître les connaissances que l’on possède quant à ce en quoi cette forme de violence les touche quand ils sont au travail. Le sondage en question est effectué parallèlement à une étude identique que le Congrès du travail du Canada (CTC) mène en collaboration avec le centre de recherche et d’éducation sur la violence envers les femmes et les enfants (en anglais, Centre for Research and Education on Violence against Women and Children ou, par abréviation, CREVAWC) de l’Université Western. Dans le but d’élargir l’étendue des informations dont on dispose afin de les analyser, on transmettra au CTC les données que le sondage des TUAC Canada aura permis de recueillir sous le couvert de l’anonymat.

Lorsqu’une travailleuse ou un travailleur subit la violence conjugale chez elle ou lui, elle ou il en ressent des effets dans le lieu de travail, ce qu’on souligne dans une étude du ministère de la Justice du Canada en y précisant que l’on estime que les employeurs perdraient 77,9 millions de dollars par année à cause de cette violence. Cependant, ce chiffre n’en représenterait qu’une petite fraction du coût, que celui-ci soit d’ordre pécuniaire ou qu’il relève de ce qu’on doit assumer ou supporter dans la vie privée.

Depuis des années, les TUAC Canada et des allié(e)s de l’organisation syndicale exercent des pressions sur les gouvernements afin de les convaincre de voter des lois portant sur la violence qui soient conçues pour protéger tant soit peu les membres du syndicat que la violence touche à la maison. En effet, alors que des personnes avaient déjà perdu la vie au travail dans des circonstances tragiques, ce n’est qu’après avoir subi des pressions considérables que le gouvernement de l’Ontario a adopté la loi 168. Or, il n’y aurait pas de raison d’en rester là.

Également, en Australie, on a effectué une étude semblable en collaboration avec l’Université de la Nouvelle-Galles du Sud et le mouvement syndical de ce pays. Ainsi, on a découvert que plus d’un million de travailleuses et travailleurs d’Australie se prévalaient d’avantages sociaux dans leur milieu de travail à cause de la violence conjugale ou familiale qu’ils avaient subie, ce qui comprenait des congés payés, la protection contre les représailles et les modalités de travail flexibles. En ce qui concerne le sondage national qu’on réalise au Canada, il faut préciser qu’il consiste à recueillir des données sur la fréquence de la violence conjugale que les travailleuses et les travailleurs subissent et sur les effets qu’ils peuvent en ressentir quand ils se trouvent dans le lieu de travail. Voilà comment on s’y prend pour disposer d’informations qui soient utiles aux syndicats, aux employeurs, aux gens qui défendent les intérêts des travailleuses et travailleurs ainsi qu’au gouvernement fédéral et aux gouvernements provinciaux du Canada. Ces informations les aideront effectivement à concevoir de bonnes politiques d’intérêt public tout en favorisant le succès des négociations ayant pour but de s’entendre pour prendre des mesures de soutien dans le milieu de travail telles que les congés rémunérés et la présence de gens veillant au respect des droits des femmes au moment de la négociation collective.

Jusqu’au 6 juin 2014, il sera possible de prendre part au sondage électronique en anglais et en français en se rendant à l’adresse www.tuac.ca/sondage. On encourage tout membre du syndicat qui a au moins 15 ans à répondre aux questions du sondage, et ce, qu’il ait personnellement subi une violence conjugale ou non ou bien qu’il en ait lui-même été témoin ou non. Toute personne qui y participe demeure anonyme et, pour ce faire, il suffit de prévoir une durée allant de 10 à 30 minutes.

Donc, il suffira à celles et à ceux qui désirent participer au sondage de se rendre d’abord ici.

Précisément, les syndicats sont particulièrement bien placés pour faire changer les choses dans la vie des gens qui, parmi leurs membres, subiraient la violence chez eux. Voilà qui a pour effet d’améliorer la situation dans les lieux de travail sur le plan de la sécurité pour le bien de toutes et de tous.