Mexico (Mexique) – 19 février 2014 – Le septième sommet de l’ALENA, qui débute à Toluca aujourd’hui le 19 février, laisse un goût amer chez les travailleurs agricoles migrants mexicains œuvrant au Canada. Pour bien marquer la visite de Barack Obama et de Stephen Harper, le Mexique a décidé de relancer sa bataille juridique contre le droit d’association de ses propres citoyens au Canada. 

Agissez MAINTENANT : Envoyez une lettre pour mettre un terme à l’exclusion de travailleurs migrants œuvrant au Canada.

Vingt ans après la signature de l’ALENA, le commerce et l’investissement ont connu une croissance exponentielle en Amérique du Nord. Malheureusement, l’accord n’a servi qu’à créer une main-d’œuvre précaire et vulnérable qui vit dans des conditions effroyables d’exploitation et de discrimination à cause du statut de « non citoyens » des travailleurs qui y sont visés. Ironie du sort, il semble y avoir un consensus entre les trois pays sur la question de l’immigration, qui voudrait que les travailleurs mexicains soient des travailleurs « jetables » qui ne jouissent d’aucun droit.

En 2009, le Mexique faisait face à plusieurs chefs d’accusation liés à des activités antisyndicales sous le motif qu’il conspirait avec des exploitants agricoles canadiens pour exclure des travailleurs participant au PTAS (Programme de travailleurs agricoles saisonniers) qui avaient osé s’associer à la section locale 1518 des TUAC Canada. À l’époque, le Mexique avait revendiqué et obtenu l’immunité diplomatique.  Mais près de cinq ans plus tard, le Mexique continue de contester chacune des décisions rendues par les tribunaux canadiens dans ses tentatives visant à éliminer toute preuve de ses activités antisyndicales, y compris certains documents ayant fait l’objet d’une fuite ainsi que des témoignages d’anciens employés consulaires. Ce dernier appel, annoncé vendredi dernier, soit le 14 février, vise une fois de plus à priver ces travailleurs de leur droit fondamental d’association que garantissent les normes canadiennes, mexicaines et internationales.