Marche de la Saint-Valentin à la mémoire des femmes disparues et assassinées
Toronto – 4 février 2014 – Des militant(e)s des TUAC Canada se rassembleront le 14 février avec des milliers d’autres femmes, hommes et membres de leurs familles à l’occasion des marches et des veilles organisées à la grandeur du Canada dans le but de se recueillir en hommage aux femmes portées disparues et assassinées. L’origine historique de la Marche de la Saint-Valentin à la mémoire des femmes disparues et assassinées remonte à 1991, lorsqu’une femme autochtone avait été victime d’un meurtre brutal dans les rues du quartier Downtown Eastside de Vancouver. On a alors organisé une marche et une veille afin d’attirer l’attention au nombre alarmant de femmes ayant disparu de leur collectivité, particulièrement celles d’ascendance autochtone.
Sur les quelque 600 cas documentés de femmes autochtones décédées à la suite d’actes violents au cours des deux dernières décennies, l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) estime que les deux tiers des cas de femmes autochtones disparues et assassinées sont survenus en C.-B., en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.
Bien que plus de 10 000 personnes et organisations, y compris les TUAC Canada, aient signé la déclaration commune rédigée par l’AFAC en 2013 réclamant la tenue d’une enquête publique nationale sur cette question, les proches et les amis des victimes demeurent frustrés devant l’absence de réponse et d’action du gouvernement Harper qui continue de faire comme si de rien n’était. En effet, l’ONU a critiqué l’inaction du gouvernement Harper en ce qui concerne les cas de femmes autochtones disparues et assassinées après avoir mené une enquête liée aux droits de la personne en octobre 2013.
Au fil des années, les militant(e)s et les sections locales des TUAC Canada se sont joint(e)s à des militant(e)s d’action communautaire lors de marches et de veilles du 14 février dans diverses collectivités canadiennes.
« Nous nous rassemblons pour soutenir nos consoeurs qui ont été touchées par la violence sexiste dans leur collectivité. Nous marchons pour nous rappeler les femmes à qui on a enlevé la vie, alors que leurs familles continuent de sombrer dans le désespoir, la colère et la frustration. Nous nous joignons à ceux et celles qui exigent des explications et une justice concrète au moyen d’une enquête publique nationale, » de dire Paul Meinema, le président national des TUAC Canada.
Le 14 février, notre compassion doit être ancrée dans l’action. Lorsque nous marchons pour appuyer les familles des femmes disparues et assassinées, nous proclamons que la violence faite aux femmes est inacceptable. »
Cliquez ici pour voir une liste de quelques-unes des marches et des veilles commémoratives du 14 février qui auront lieu dans diverses collectivités à la grandeur du pays.