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Monsieur le Premier ministre : Ne coupez pas le cordon de sécurité!
Ottawa, 6 novembre 2013 – Le gouvernement Harper propose à présent d’affaiblir considérablement les protections en matière de santé et de sécurité dont bénéficient les salarié(e)s oeuvrant dans les industries et les lieux de travail réglementés par le gouvernement fédéral. Les propositions sont une question de vie ou de mort. Elles exposeront les travailleuses et travailleurs fédéraux aux représailles de l’employeur lorsqu’ils refusent d’effectuer un travail dangereux.
Si les changements proposés sont adoptés —
- Le droit de refuser un travail dangereux serait limité;
- Les salarié(e)s risquent de faire l’objet de mesures disciplinaires s’ils refusent de faire un travail dangereux;
- Il n’y aura plus d’inspectrices et d’inspecteurs de la santé et de la sécurité, car ces postes seraient abolis;
- L’exposition à des substances dangereuses susceptibles de causer à long terme des maladies ou des malformations à la naissance ne serait plus considérée comme une raison suffisante pour refuser un travail dangereux.
Cette offensive contre la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs fédéraux est dissimulée dans le projet de loi C-4, c’est-à-dire le projet de loi d’exécution du budget que les conservateurs de Stephen Harper ont présenté à la Chambre le 22 octobre. Le projet de loi est assorti d’une série d’amendements qui enlèveraient du Code canadien du travail les protections en matière de santé et de sécurité dont bénéficient les travailleuses et travailleurs fédéraux.
Un million de salarié(e)s seraient ainsi menacés, notamment ceux des secteurs des transports ferroviaires, aériens et maritimes, des postes, des oléoducs, des communications et autres travailleuses et travailleurs régis par le Code canadien du travail. Un million de vies seraient mises en danger pour protéger les profits et les quotas de production des grandes sociétés.