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Toronto – 29 août 2013 – Au moment où des citoyens et des citoyennes aux quatre coins du pays se réjouissent des acquis pour lesquels les salarié(e)s ont tant lutté et qu’ils plaident en faveur de la justice sociale à l’occasion de la Fête du travail de cette année, nous ferons de même sachant que les travailleuses et travailleurs canadiens sont engagés dans une lutte pour préserver leurs droits face aux attaques des gouvernements et des partis politiques ultraconservateurs.   

Après trois décennies d’offensive menée contre les syndicats par des gouvernements, des tribunaux et des employeurs, le nombre de syndiqués a diminué en Amérique du Nord. Il en est résulté une stagnation des salaires et des inégalités de revenu de plus en plus criantes. D’ores et déjà, les politiciens ultraconservateurs veulent dénigrer la classe ouvrière davantage en limitant la capacité des syndicats à servir leurs membres et à créer des lieux de travail démocratiques.

Nous voyons cette situation en Ontario où le chef du Parti conservateur Tim Hudak veut s’attaquer  aux droits des salarié(e)s et mettre la province sur la voie de la pauvreté. Nous la voyons aussi au palier fédéral suite au dépôt du projet de loi d’initiative parlementaire C-525, qui aurait pour effet de miner la capacité des employé(e)s du secteur public à se joindre à un syndicat. Enfin, nous la voyons dans le cas du projet de loi C-377, une loi discriminatoire et coûteuse proposée par les conservateurs du gouvernement Harper qui cherche à intimider les organisations syndicales et à envahir la vie privée des syndiqué(e)s.   

Face à une adversité si intense, il incombe au mouvement syndical de montrer aux Canadiens et Canadiennes qu’il est possible de bâtir un monde plus juste et d’obtenir des résultats positifs pour tous les salarié(e)s si nous luttons ensemble. Nous le savons bien, car nous l’avons déjà fait.

L’histoire nous apprend que des acquis tels des salaires décents, des lieux de travail sains et sécuritaires, un traitement juste et équitable au travail, etc. sont les fruits de la solidarité et de l’unité des travailleurs et des travailleuses. Au cours de nombreuses décennies, nous avons négocié divers avantages sociaux dont profitent les salarié(e) : vacances payées, formation au travail, couverture des verres pour la vue, soins dentaires et médicaments d’ordonnance. Bref, des travailleuses et des travailleurs engagés et leurs syndicats se sont battus pour obtenir des choses que la plupart d’entre nous tiennent aujourd’hui pour acquis comme le salaire minimum, les jours fériés, les régimes publics d’assurance-maladie et de retraite, ainsi que le congé de fin de semaine.  

Ces acquis étant de plus en plus menacés, le mouvement syndical prend des mesures pour les préserver. Ainsi, dès cet automne, les TUAC Canada collaboreront avec des partenaires communautaires progressistes et l’ensemble du mouvement syndical canadien pour faire échec à la stratégie néfaste et anti-ouvrière des politiciens ultraconservateurs dont les idées décriées détruiront le niveau de vie des salarié(e)s. 

Les TUAC et leurs alliés peuvent informer les citoyens et les citoyennes de manière plus efficace et mettre fin à la course effrénée vers le bas, pour cela il importe que les syndiqué(e)s participent aux efforts de sensibilisation de la population afin de l’aider à comprendre les avantages de la syndicalisation, le rôle indispensable que les syndicats jouent dans notre société, et la menace que posent les lois anti-ouvrières pour le bien-être de l’ensemble des Canadiens et Canadiennes.    

Ensemble, les travailleurs et travailleuses ont créé la classe moyenne du Canada et un pays fondé sur la justice sociale comme valeur fondamentale. Alors que les ultraconservateurs préconisent aujourd’hui des mesures qu’on ne voyait que dans des états pauvres des États-Unis comme l’Alabama, il revient au mouvement syndical canadien de démontrer qu’ensemble nous pouvons bâtir un monde plus juste. Bonne fête du Travail!

Solidairement,

Wayne Hanley

Président national

TUAC Canada