Les mesures annoncées par les ministres Kenney and Finley sont « complètement à côté de la plaque », selon le principal porte-parole des travailleurs étrangers temporaires
Ottawa – 29 avril 2013 – Le syndicat qui représente des milliers de travailleurs étrangers temporaires est déçu, mais pas surpris, par l’insuffisance évidente des mesures annoncées aujourd’hui par le gouvernement fédéral pour remédier aux failles du système d'immigration et d’accueil des travailleurs étrangers temporaires de notre pays.
« Les mesures annoncées aujourd’hui par les ministres Jason Kenney et Diane Finley ne feront rien pour améliorer la situation des milliers de personnes qui travaillent dans le secteur de l’alimentation et elles sont largement insuffisantes et trop tardives pour tous ceux qui travaillent dans d’autres secteurs, en particulier le secteur bancaire, qui a été récemment secoué par le scandale de la RBC », commente Wayne Hanley, président des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (TUAC Canada), qui représente des dizaines de milliers de travailleurs étrangers temporaires dans divers secteurs stratégiques de l’économie canadienne, dont l’agriculture, la transformation de la viande, le tourisme et les pêcheries.
« C’est bien beau d’ajouter une exigence de formation au programme, mais cela n’empêchera pas les employeurs de trouver des moyens d’abuser un système qui est conçu pour être abusé. De plus, cela n’améliore en rien la protection des travailleurs et travailleuses dans d’autres secteurs – comme l’agriculture et la transformation de la viande – où les employeurs dépendent en permanence de la main-d’œuvre migrante », poursuit Hanley. « Le gouvernement refuse d’admettre que les Canadiens et Canadiennes ne peuvent pas survivre dans cette économie à faibles salaires imposée par les Conservateurs aux familles ouvrières », de dire le chef des TUAC Canada.
« Si le gouvernement Harper se souciait vraiment de cette question et qu’il était déterminé à résoudre le problème, il adopterait des réformes qui favorisent une immigration robuste au lieu de servir les intérêts particuliers des grandes entreprises. Il réparerait un système défaillant afin de permettre aux travailleurs temporaires d’accéder plus facilement au statut de résident permanent », poursuit Hanley. « C’est exactement ce que s’efforcent de faire les TUAC Canada par l’entremise de conventions collectives innovatrices. Nous sommes en train de prouver que les plus gros employeurs au Canada peuvent réaliser des bénéfices record tout en offrant des voies vers la citoyenneté susceptibles de transformer la vie des gens. »
Les TUAC Canada sont le plus important syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 250 000 travailleurs et travailleuses d’un océan à l’autre, parmi lesquels des travailleurs étrangers temporaires dans divers secteurs stratégiques de l’économie canadienne, dont l’agriculture, la transformation de la viande, le tourisme et les pêcheries.