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Guide pour les capitaines de grève et de lockout

Ce guide est conçu pour tout capitaine de grève allant en grève ou en lockout et traite de sujets comme le moral des troupes, les protocoles, les horaires, les briseurs de grève, etc.

Picket Captain

LES OBLIGATIONS D’UN CAPITAINE DE GRÈVES

Les obligations d’un capitaine de grève varient en fonction des politiques de l’unité de négociation et de la section locale, mais, dans ce cadre, il se peut qu’il soit tenu de fournir, d’organiser et de tenir à jour les formulaires contenant respectivement les informations suivantes ou les documents suivants :

  • l’horaire des piquets de grève;
  • les feuilles de signature pour les prestations de piquetage;
  • la demande de renseignements sur les prestations de piquetage;
  • le rapport d’incident survenu sur les lignes de piquetage;
  • le bon de commande de matériel de grève;
  • le relevé d’heures pour les prestations de piquetage.

Vous devez vous procurer ces formulaires, à l’avance si possible, au bureau de votre section locale. 

PRÉPARATION MATÉRIELLE

C’est à votre représentant syndical des TUAC Canada et au comité de grève qu’il revient de s’occuper d’une bonne partie des préparatifs de base et des accessoires dont les piqueteurs ont besoin sur les lignes de piquetage (abri, feu, articles d’hygiène, pancartes, etc.). Cependant, les capitaines de grève doivent toutefois conseiller et assister les membres de diverses manières afin qu’ils y soient le plus à l’aise possible.

Les vêtements constituent un parfait exemple de la manière dont la préparation peut rendre la vie beaucoup moins désagréable sur la ligne de piquetage.

Il est extrêmement important de porter des chaussures appropriées. Une bonne paire de chaussures de marche bien confortables ou de bottes convenant aux conditions météorologiques et aux activités de piquetage feront l’affaire. Dans bien des cas, les chaussures de sécurité homologuées par la CSA sont les chaussures idéales à porter, mais il y a des circonstances où de simples sandales ou chaussures de course s’avèrent adéquates. Quoi qu’il en soit, c’est une chose qu’on ne doit pas prendre à la légère. Les piqueteurs sont parfois debout plus longtemps qu’ils n’en ont l’habitude et certaines lignes de piquetage présentent des risques pour la santé et la sécurité des personnes dont les pieds ne sont pas protégés.

Il importe aussi de penser aux vêtements d’extérieur. Pour les gens qui ont l’habitude de travailler à l’intérieur, l’épreuve d’un piquet de grève en plein air peut se révéler rude. Quant aux conditions météorologiques extrêmes, elles ne peuvent que donner une sensation très désagréable de jamais vu. Par une soirée un peu froide, une personne mal préparée peut avoir l’impression d’être au cœur de l’hiver. Puis, en plein hiver, le piquetage devient tout simplement insupportable, voire dangereux pour cette dernière. S’il pleut, la piqueteuse ou le piqueteur a toutes les chances d’en avoir le moral à zéro et l’humidité, qu’elle vienne de la neige ou de la glace, est un problème qu’il faut non seulement prendre en considération, mais chercher constamment à régler bel et bien. Les vêtements de motoneige ou de ski ne sont pas à exclure, même lorsque le temps qu’il fait n’a pas l’air d’être si mauvais que cela. Le temps chaud peut être tout aussi dangereux.

Quoi qu’il en soit, conseillez aux membres de porter des vêtements de circonstance et de s’attendre à ce que les conditions météorologiques leur fassent un effet beaucoup plus désagréable qu’ils ne seraient portés à le prévoir s’ils doivent rester à l’extérieur pendant des périodes prolongées. L’abri qui est mis à votre disposition vous sera utile, mais vous ne devez pas vous attendre à ce qu’il vous évite tous les problèmes en cas d’intempéries très fortes. Selon le cas, il est impératif de prévoir de l’eau par temps chaud, des vêtements chauds par temps froid ou des abris et des articles de protection contre la pluie et le soleil.

LIEUX & PROCÉDURES

Dans la plupart des provinces, le piquetage est interdit sur les propriétés privées. Il importe donc que vous vous renseigniez auprès des responsables de grève (comité de grève ou représentants syndicaux) pour savoir où vous pouvez dresser des piquets de grève.

Il faut que vous déterminiez où s’arrête la propriété de l’employeur et où commence la propriété publique. En général, on y arrive facilement en observant les repères tels que les trottoirs et les clôtures.

Cependant, la limite en question n’est pas toujours très claire. L’important est de vous souvenir que, dès qu’on vous dit que vous êtes sur une propriété privée, vous devez immédiatement passer en terrain neutre. S’il y a confusion ou si vous croyez être mal informé, attendez que votre représentant syndical vienne vous voir en terrain neutre pour régler la question.

Lorsque vous dressez des piquets de grève, assurez-vous qu’il y a des piqueteurs partout dans les endroits appropriés, y compris les entrées à proximité des trottoirs, des parcs de stationnement, des ruelles et des allées ainsi que tout autre lieu où l’on a accès à l’usine ou au magasin à partir de la rue. Si c’est dans un centre commercial que le lieu de travail se trouve, consultez votre représentant syndical pour vous assurer qu’il n’est pas interdit de faire du piquetage là où vous avez décidé d’en faire et que les piqueteurs sont présents partout où il leur est permis de l’être.

La dernière section du présent guide présente des conseils détaillés sur le piquetage. Or, il ne faut surtout pas oublier de respecter les principes suivants :

  • choisir les lieux de piquetage tout en consultant le représentant syndical et les responsables de grève;
  • être au courant des problèmes ayant trait aux propriétés;
  • suivre toutes les instructions de la police;
  • s’assurer que les piqueteurs se déplacent dans l’ordre et la discipline;
  • laisser les représentants syndicaux s’occuper de tout ce qui a rapport avec la police ou avec les mésententes quant aux limites des propriétés;
  • connaître les politiques de la section locale sur les communications avec les médias et le public et les suivre (détails ci-dessous);
  • se tenir au courant de tous les procédés de grève de la section locale, lesquels peuvent changer au cours d’une grève.

Il est impératif que les procédés et les stratégies de grève de votre section locale soient suivis en tout temps. N’oubliez pas de prendre les dispositions nécessaires pour empêcher que les piqueteurs flânent, bloquent la circulation ou aient des contacts physiques avec des véhicules ou des personnes. Même les menus détails peuvent être importants. Ainsi, il s’agit d’éviter de répandre des déchets partout : si la ligne de piquetage est propre, l’apparence de votre groupe de grévistes sera bonne et le public n’en sera que plus porté à prendre votre cause au sérieux.   

 

L’ORDRE ET LE MORAL

Chez les TUAC Canada, tout capitaine de grève est appelé à s’acquitter de diverses petites tâches qui sont néanmoins très importantes. Dans ce contexte, il s’agit tant de l’établissement des horaires des piqueteurs que de la rédaction des rapports administratifs nécessaires lors d’une grève ou d’un lockout (question qui sera examinée en détail plus loin dans le présent guide).

Cependant, l’une des principales responsabilités du capitaine de grève est de maintenir l’ordre et le moral sur la ligne de piquetage (et, dans la plupart des cas, il est la seule personne à pouvoir jouer ce rôle). Il est de son devoir de s’assurer que tous les piqueteurs agissent de manière sérieuse et suivent les directives adoptées par la section locale.

Les capitaines de grève doivent pouvoir intervenir de manière à éviter de susciter le moindre conflit dans tout affrontement qui survient entre les piqueteurs et des tiers qui sont étrangers au conflit de travail. Ce sont souvent des clients que vous aimeriez voir revenir après la grève.

Tenez au moins un peu compagnie à vos piqueteurs. Dressez des piquets de grève avec eux. Aidez-les à comprendre les événements qui surviennent quotidiennement sur les lignes de piquetage et à y faire face. Soyez attentifs à leurs problèmes et préoccupations. S’il y a une question à laquelle vous ne pouvez pas répondre, assurez-les que vous trouverez la réponse dès que possible. Tenez un carnet ou un bloc-notes dans ce but et à d’autres fins et notez toujours la question, le nom du membre et l’heure de son prochain quart. N’oubliez pas de vérifier vos notes, au moins chaque jour, et de faire le suivi comme vous l’avez promis.

ORDER & MORALE

C’est grâce aux capitaines de grève que le syndicat voit et entend ce qui se passe sur les lignes de piquetage. Ils doivent signaler au capitaine de grève tous les problèmes et toutes les préoccupations soulevés par les membres. D’autre part, ils doivent pouvoir rapporter tout problème qui a rapport avec l’employeur, le public, les fournisseurs, les briseurs de grève et la police.

Autrement dit, tout ce qui arrive durant le quart de piquetage et qui nécessiterait l’attention du syndicat doit être noté et signalé.

 

L’ÉTABLISSEMENT DES HORAIRES

Ce n’est pas toujours le capitaine de grève qui établit les horaires. Dans certains cas, cette tâche est menée par le personnel du syndicat ou un comité mis sur pied à cette fin. Cependant, il arrive souvent que le syndicat compte sur les capitaines de grève pour établir les horaires des piqueteurs.

Quoi qu’il en soit, il faut que tout capitaine de grève sache comment on s’y prend pour établir un horaire de piquetage dans les règles de l’art et soit en mesure d’accomplir cette tâche en tenant compte des divers besoins et préoccupations particuliers qui peuvent se manifester.

Voici quelques-unes des questions importantes qu’il faut se poser lorsqu’on établit un horaire de piquetage :

  • Combien de piqueteurs sont nécessaires?
  • S’il faut restreindre le piquetage, sur quels points y a-t-il des limites particulières à respecter?
  • À combien d’endroits doit-on faire du piquetage?
  • Combien d’heures doit-on prévoir?
  • Combien de quarts doit-on prévoir?
  • Est-il nécessaire de prévoir un quart de nuit?
  • Combien de membres pourront prendre part au piquetage?
  • Combien de membres sont disponibles à un certain moment ou à un autre?
  • Combien d’heures les membres peuvent-ils consacrer aux activités de piquetage?
  • Quels sont les quarts que les membres peuvent faire sur les lignes de piquetage?
  • Quel est le nombre d’heures exigé pour toucher des prestations de grève?
  • Y a-t-il des membres qui sont affectés aux tâches inhérentes à la grève (ex. : garderie, travaux de comité, etc.)

L’ÉTABLISSEMENT DES HORAIRES

 

En règle générale, les horaires sont établis à l’avance, mais rappelez-vous que des changements peuvent s’avérer nécessaires durant la grève ou le lockout. L’établissement d’un horaire de piquetage peut se révéler ardu à effectuer et exiger de grands efforts pour parvenir à une disposition équilibrée. En outre, la personne qui établit l’horaire doit être consciente des besoins personnels des membres. Par exemple, les questions de préoccupation portent sur les points suivants  :

  • l’école (étudiants à temps partiel, cours de jour ou de nuit);
  • la garderie ou d’autres besoins à satisfaire pour la famille;
  • un autre emploi qu’un membre occupe;
  • une maladie (soudaine ou non);
  • des limites de nature physique.
 

LES DIRECTIVES DU PIQUETAGE

LES DIRECTIVES DU PIQUETAGE

En tant que capitaine de grève, vous avez l’obligation de vous assurer que les piqueteurs connaissent les procédés à suivre lors des activités de piquetage. Par exemple, les rapports à soumettre constituent l’un des aspects les plus importants. Voici donc ce que les piqueteurs doivent faire :

  • tenir au courant le capitaine de grève ou bien le chef de quart, comme l’exige le règlement de la section locale;
  • signaler leur présence au capitaine de grève ou bien à toute autre personne désignée, et ce, tant au début qu’à la fin de chaque quart;
  • signaler toute activité étrange et tout problème potentiel qu’ils remarquent en faisant du piquetage;
  • signaler tout va-et-vient qui se fait sur le lieu de travail.

Également, les piqueteurs doivent se garder de commettre tout geste parmi les suivants :

  • recourir à la violence sous quelque prétexte que ce soit;
  • causer des dommages à la propriété publique ou privée;
  • proférer des injures;
  • faire usage d’alcool ou de toute substance illégale sur les lignes de piquetage ou près de celles-ci;
  • faire des déclarations, même personnelles, aux médias ou à quiconque, sauf avis juridique contraire.

Enfin, il faut que les piqueteurs fassent toujours attention en se rappelant constamment qu’il se peut que des journalistes ou bien des personnes représentant l’employeur enregistrent ce qu’ils disent ou filment ce qu’ils font au moyen d’un téléphone cellulaire ou même d’un appareil plus petit que ce dernier.

En cas de malheur, la police peut procéder à l’arrestation de n’importe quel membre. Il faut alors que le membre en question reste poli et coopère tout en exerçant toutefois le droit de « garder le silence » en attendant de consulter une avocate ou un avocat. De même, on doit informer immédiatement le capitaine de grève ou bien le chef de quart de toute arrestation pour veiller à ce que la section locale en soit mise au courant à son tour. Il est important d’assurer le membre que la section locale lui viendra en aide. 

 

LES MÉDIAS

La plupart des sections locales des TUAC Canada ont une politique sur les relations avec les médias durant une grève ou un lockout. Voici quelques-unes des directives que peuvent contenir ces politiques :

Les piqueteurs ne doivent faire aucune déclaration aux médias sans en avoir reçu l’autorisation.

Seule la section locale peut désigner la ou les personnes qui parlent aux médias.

Les membres que l’on sollicite sur les lignes de piquetage doivent indiquer aux médias qui, chez la section locale, assume le rôle de porte-parole.

Si aucun porte-parole n’est disponible, il s’agit de donner aux médias un numéro de téléphone qu’ils peuvent composer.

Il faut que les membres soient toujours polis avec tout média, même s’ils croient que le média en question n’aime pas le syndicat ou est critique à l’égard de ce dernier. N’oubliez pas que les journalistes sont des travailleurs eux aussi et que, dans bien des cas, ils ne font que s’acquitter de leur tâche. En réalité, ceux qui n’aiment pas le syndicat, ce sont souvent les propriétaires ou les chefs de service qui donnent leurs ordres aux journalistes. 

LES MÉDIAS

La politique de votre section locale concernant les médias pourrait comprendre les directives ci-dessus en tout ou en partie. Il se peut également qu’elle soit différente. Ce qu’il faut surtout vous rappeler, c’est qu’il importe de vous familiariser avec cette politique, de la communiquer aux autres piqueteurs et de la suivre. 

 

community rules

LES RÈGLES À RESPECTER DANS LA VILLE OU LA RÉGION

Toute bonne ou tout bon capitaine de grève se renseigne au préalable, ce qui lui permet de savoir que les règles de conduite varient considérablement d’une ville à l’autre.

Dans diverses circonstances, il est impératif que le capitaine de grève connaisse les règles et les règlements locaux, car il arrive parfois que la section locale accorde toute son attention à d’autres aspects, d’ordre général, qui touchent diverses villes ou régions.

Voici quelques-unes des questions auxquelles il importe que la ou le capitaine de grève trouve réponse dans ses activités visant à organiser une ligne de piquetage :

  • Quelle est l’attitude de la police locale?
  • Pendant combien de temps peut-on faire attendre un véhicule de l’employeur ou d’autres véhicules?
  • Peut-on installer des foyers ou des barils à feu? Faut-il avoir un permis?
  • Peut-on faire en sorte que, conformément aux règlements de la ville où l’on se trouve, les lieux ne soient pas jonchés de détritus?
  • Où les limites des propriétés passent-elles au juste?

La loi régissant les lignes de piquetage lors de grèves légales n’est pas toujours claire. N’oubliez pas de consulter votre section locale pour connaître la législation en vigueur sur les grèves et les lockout.

LES BRISEURS DE GRÈVE

Les briseurs de grève sont des personnes qui choisissent délibérément de trahir leurs compagnons de travail ou d’autres travailleurs et d’affaiblir leur position (ainsi que leur propre niveau de vie) en essayant de faire échec à une grève lorsqu’ils traversent la ligne de piquetage du syndicat. Malheureusement, au moment de la préparation du présent guide, le recours aux briseurs de grève est encore permis dans la plupart des provinces et territoires au Canada. (Consultez votre section locale pour savoir avec certitude ce qui s’applique dans votre cas.)

Les employeurs et les politiciens appellent souvent les briseurs de grève des « travailleurs de remplacement » pour essayer de donner l’impression qu’il est acceptable de se conduire comme ils le font. Or, non, ce n’est pas acceptable. C’est une atteinte intentionnelle contre un groupe de travailleurs qui font la grève en vue d’améliorer leur milieu de travail et leur gagne-pain.

Les briseurs de grève qui sont membres du syndicat risquent de se voir imputer une faute en vertu des statuts du syndicat et, s’ils en sont reconnus coupables, d’être exclus du syndicat ou même, dans certains cas, de perdre leur emploi.

Si vous connaissez quelqu’un qui a l’intention de traverser une ligne de piquetage ou qui compte travailler afin de faire échouer une grève menée par le syndicat, essayez de l’en dissuader (pour son bien). Allez le voir ou invitez-le pour chercher à lui proposer d’agir autrement en lui faisant des suggestions ou pour trouver des solutions aux problèmes qui l’amènent à envisager de se conduire de la sorte.

SCABS

 

LA PERTURBATION DE L’ORDRE PUBLIC

En vertu de la loi, toute personne qui traverse ou tente de traverser une ligne de piquetage a l’obligation de le faire de manière à ne pas mettre en danger la vie ni la sécurité d’autrui. Les piqueteurs ont légalement le droit d’exiger le respect de leur ligne de piquetage et d’essayer de dissuader quiconque de la traverser. Toutefois, il ne leur est pas pour autant permis de recourir à la force, aux menaces, ni aux gestes menaçants et il leur est interdit de bloquer complètement l’accès au lieu de travail.

Il est possible que bloquer l’accès à un établissement constitue un geste illégal, mais la personne au volant d’un véhicule qui bloque la circulation sur une route en tentant de traverser un piquet de grève commet elle aussi un geste illégal. Dans l’intérêt de la sécurité publique ou dans le but de prévenir une grave perturbation de l’ordre public, on peut lui demander de quitter les lieux d’un piquet de grève s’il n’est pas possible de s’entendre rapidement ni pacifiquement pour permettre au véhicule de passer.

L’employeur comme le syndicat doivent se rappeler que, par l’entremise de la commission des relations de travail ou même par l’intermédiaire des tribunaux civils, ils peuvent tous les deux demander des mesures de redressement dans le cas de toute situation qui ne peut être résolue par voie de négociations pacifiques.

BREACHES OF THE PEACE

Alors qu’il est toujours à espérer que personne n’aura jamais à s’inquiéter sur ce point, il importe que les capitaines de grève se familiarisent avec plusieurs articles pertinents du Code criminel (comme, notamment, ceux qui portent sur la perturbation de l’ordre public, sur les méfaits, sur l’intimidation et sur les voies de fait) et soient conscients du fait que toute personne qui enfreint l’un ou l’autre de ces articles pourrait être déclarée coupable d’un acte criminel et passible d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement ou bien des deux.

 

LISTE DES CHOSES QUE LES PIQUETEURS DOIVENT FAIRE OU ÉVITER DE FAIRE SUR UNE LIGNE DE PIQUETAGE

Plusieurs des conseils qu’un capitaine de grève souhaiterait donner à des piqueteurs sont présentés dans les listes simplifiées suivantes. Vous aurez sans doute intérêt à vous inspirer de ces suggestions pour dresser vos listes, qui peuvent être lues aux piqueteurs ou, encore mieux, photocopiées et affichées en guise d’aide-mémoire dans un endroit convenable sur les lignes de piquetage. 

 

LISTES DES CHOSES À FAIRE SUR LES LIGNES DE PIQUETAGE

  • Manifester dans l’ordre et la paix sur la ligne de piquetage.
  • Veiller à ce que la ou le capitaine de grève soit là, sur la ligne de piquetage, en tout temps.
  • Chercher à établir de bons rapports avec la police locale.
  • En suivant le procédé établi, faire attendre les véhicules qui traversent les piquets de grève.
  • Être à l’heure et prête ou prêt à marcher à l’heure convenue.
  • Parler à tous les passants, à tous les employés et à tous les visiteurs pour solliciter leur appui.
  • Faire circuler de la documentation et des dépliants autorisés.
  • Rester sur la ligne de piquetage jusqu’à la fin du quart.
  • Avec les autres piqueteurs, former un groupe de personnes dispersées et continuer à marcher en tout temps.
  • Sourire et faire preuve de politesse, même si une personne ne faisant que passer ou bien un membre du personnel refusant de faire la grève essaie de vous importuner.
  • Faire preuve de bon sens et de courtoisie en tout temps.
  • Apposer un mot de passe à tout téléphone cellulaire ou multifonctionnel (« intelligent ») qu’on prévoit d’apporter sur la ligne de piquetage afin de protéger la confidentialité des listes de personnes avec lesquelles on peut communiquer, des messages, des dossiers syndicaux, personnels ou autres ainsi que de renseignements divers de façon à ce qu’aucune personne malintentionnée ne puisse y avoir accès.

Do and Dont

LISTE DES CHOSES À ÉVITER DE FAIRE SUR LES LIGNES DE PIQUETAGE

  • Essayer d’empêcher complètement les véhicules ou les gens qui tentent de traverser le piquet de grève de passer.
  • Chercher à endommager des véhicules ou des biens.
  • Tenter de blesser ou de faire du mal à quelqu’un au point de vue physique.
  • Tenir des propos qui laisseraient entendre à la police ou aux représentants d’un employeur que les piqueteurs ne se maîtrisent pas ou qu’ils ne suivent pas les directives d’une ou d’un capitaine de grève.
  • Jurer ou faire allusion à la couleur de la peau, à l’origine ethnique, à la religion ou aux préférences de mode de vie de quiconque quand on est sur la ligne de piquetage.
  • Tenir une pancarte ou un porter un dossard de piquetage qui n’a pas reçu l’approbation de la représentante syndicale ou du représentant syndical des TUAC Canada ni du comité de grève.
  • Modifier les pancartes de piquetage que donne le syndicat.
  • Faire une déclaration, même personnelle, aux médias.
    * Il faut plutôt les prier de s’adresser à la ou au capitaine de grève, qui, à son tour, va leur indiquer la représentante ou le représentant qu’il convient de rencontrer
  • Converser avec les membres du personnel de gestion.    
    * Il faut plutôt transmettre les questions à la ou au capitaine de grève, qui, à son tour, va les porter à la connaissance de la représentante ou du représentant qui doit y répondre.
  • Distribuer autre chose que les dépliants, les macarons et les autres objets qui sont fournis par le syndicat ou expressément autorisés par ce dernier.
  • Proférer des menaces, causer du désordre ou avoir une conduite agressive ou intimidante.
  • Entrer en contact physique avec quelqu’un.
  • Répondre à la provocation que fait quelqu’un en le harcelant ou en usant de violence contre lui.
  • Apporter une arme sur la ligne de piquetage, et ce, qu’on la porte sur soi ou qu’on la laisse dans son véhicule.
  • Apporter sur la ligne de piquetage une boisson alcoolisée ou une substance illicite.
  • Consommer de l’alcool ou des substances illicites sur la ligne de piquetage ou près de celle-ci.
  • Prendre part à un piquet de grève tout en étant en état d’ivresse ou sous l’effet d’une autre substance.

Dans le cas de plusieurs des choses, ci-dessus, qu’il faut éviter de faire, il s’agit de gestes que le syndicat ne tolère en aucun cas en vertu de ses politiques et il est absolument obligatoire de respecter les politiques en question. N’oubliez jamais d’user de votre bon sens ni de faire preuve de courtoisie sur la ligne de piquetage et partout où l’on peut vous considérer comme une représentante ou un représentant du syndicat.

 

NOTE : Le présent guide a pour but de donner des lignes directrices générales. Les politiques ou les procédés et les méthodes de grève de votre section locale peuvent avoir priorité sur ces suggestions. Dans cette éventualité, il importe que les capitaines de grève suivent les indications de la dirigeante ou du dirigeant de leur section locale, de la représentante syndicale ou du représentant syndical ou bien d’une autre personne chargée de la coordination des grèves chez leur section locale.

 

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