Jour de deuil national – 28 avril
Toronto (Ontario) – Le 22 avril 2025 – Le 28 avril de chaque année, les Canadien(ne)s soulignent le Jour de deuil national pour commémorer les travailleurs et les travailleuses qui ont perdu la vie, ont été blessé(e)s ou sont tombé(e)s malades à cause de leur travail. Cette journée solennelle est marquée des cérémonies partout au pays, offrant une occasion de réfléchir et militer pour des conditions de travail plus sécuritaires. C’est une journée pour reconnaître les sacrifices des travailleur(euse)s et un rappel du chemin qu’il reste à parcourir pour éliminer les dangers au travail.
En 2023, plus de 1 000 personnes au Canada sont allées au travail et ne sont jamais revenues à la maison. Cette triste statistique souligne l’importance de cette journée de commémoration et les risques auxquels plusieurs travailleur(euse)s font face en effectuant simplement leur travail. De plus, cette même année, plus de 274 000 travailleur(euse)s ont été blessé(e)s ou sont tombé(e)s malades au travail, plusieurs de façon permanente. Ces chiffres servent de rappel saisissant de l’urgence d’améliorer la santé et la sécurité au travail.
À l’international, le 28 avril coïncide aussi avec la Journée internationale commémorative des travailleurs, une journée reconnue mondialement pour commémorer la mémoire des travailleur(euse)s décédé(e)s, blessé(e)s ou rendu(e)s malades au travail. Cette journée rassemble les syndicats, les militant(e)s pour les droits des travailleur(euse)s et les familles des victimes pour demander de meilleures protections, afin que les tragédies au travail ne soient pas oubliées et que des mesures soient prises pour prévenir tout autre accident.
Un des enjeux en cette journée est le stress thermique, qui est de plus en plus important avec l’accélération des changements climatiques. Alors que les températures mondiales augmentent, le stress thermique affecte de plus en plus de travailleur(euse)s, particulièrement ceux et celles travaillant à l’extérieur ou à des postes physiquement exigeants, comme l’agriculture, la construction et le transport. Le stress thermique survient lorsque la capacité de régulation de température du corps est dépassée, menant à de sérieuses conséquences sur la santé, comme la déshydratation, l’épuisement par la chaleur, le coup de chaleur et, dans les cas les plus sévères, la mort.
Le thème « la chaleur tue » en ce Jour de deuil national est un sévère rappel des dangers auxquels font face les travailleur(euse)s, surtout avec des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses. Les travailleur(euse)s exposé(e)s à des températures extrêmes sont plus à risques de maladies liées à la chaleur. Ces conditions mettent non seulement en danger des vies, mais contribuent aussi à des complications de santé à long terme affectant l’habileté des travailleur(euse)s à poursuivre leurs professions. Selon les experts, le stress thermique affecte la concentration, réduit la productivité et conduit même à des accidents et à des morts.
Le Canada a fait des avancées en matière de sécurité au travail, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. Les militant(e)s pour la sécurité au travail demandent de plus fortes lois entourant la protection contre la chaleur et une meilleure application des règlements au travail. Certaines provinces, comme l’Ontario, ont pris des mesures pour mettre en place des protocoles pour le travail dans des situations de chaleur extrême, mais nous avons encore besoin de normes nationales pour nous assurer que tous les travailleurs et toutes les travailleuses soient protégé(e)s, peu importe leur secteur d’activités.
Cette journée sert également à sensibiliser la population sur la sécurité au travail et l’importance de la prévention. En mettant en lumière les dangers et les risques auxquels les travailleur(euse)s font face, et en rendant les employeurs responsables de la sécurité au travail, en militant pour des lois en matière de sécurité plus fortes et de plus fortes applications des règles, nous pouvons tendre vers un avenir où chaque lieu de travail est sécuritaire et où chaque travailleur(euse) est protégé(e).