Un récent rapport souligne que le manque de représentation syndicale contribue à la vulnérabilité des travailleurs migrants

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Toronto (Ont.) – Le 9 mai 2022 – Les plus récentes données des recherches des Étudiant(e)s Pro Bono du Canada (ÉPBC) de l’École de droit d’Osgoode Hall, en partenariat avec les TUAC Canada, révèlent que le manque de représentation syndicale efficace continue à rendre les travailleurs et les travailleuses agricoles migrant(e)s du Canada vulnérables à l’exploitation.

Le rapport survient après la réprimande cinglante de la vérificatrice générale du Canada qui a trouvé des trous béants dans la législation du pays qui doit s’assurer de garder les travailleur(euse)s et la population canadienne en sécurité.

Dans le rapport préparé par ÉPBC, les étudiant(e)s de l’École de droit d’Osgoode Hall ont trouvé comment l’industrie agricole pipe les dés en leur faveur alors que les travailleur(euse)s et leurs défenseur(euse)s sont mis de côté. Le rapport détaille les façons dont le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) est négocié entre les nations d’où proviennent les travailleur(euse)s et le Canada, qui est presque exclusivement représenté par le Conseil canadien de l’horticulture (CCH).

L’influence du CCH ne doit pas être sous-estimée dans le développement du PTAS alors qu’il représente essentiellement les intérêts du gouvernement du Canada lorsqu’il négocie le programme. Beaucoup de la vulnérabilité vécue par les travailleur(euse)s migrant(e)s peut être reliée au manque de représentation dans ces négociations, alors que le résultat est une discussion entre les gouvernements d’où proviennent les travailleur(euse)s et le CCH.

Le rapport conclut avec des recommandations pour voir les syndicats et les défenseur(euse)s des intérêts des travailleur(euse)s migrant(e)s prendre part aux négociations, et non plus des arrangements inégaux qui favorisent exclusivement l’industrie. Le rapport souligne aussi quelques modèles provinciaux et internationaux qui, s’ils étaient appliqués au fédéral, pourraient réduire l’inégalité du pouvoir qui continue de rendre les travailleur(euse)s migrant(e)s vulnérables. Pour en savoir plus sur le rapport complet, cliquez ici.

Depuis trois décennies, les TUAC Canada travaillent en collaboration avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) pour mener la lutte pour les droits des travailleur(euse)s migrant(e)s dans tous les secteurs. Pour en savoir plus sur cette lutte et les urgentes réformes dont on a besoin, consultez le rapport des TUAC Canada sur La situation des travailleurs agricoles migrants au Canada en 2020.