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La décence humaine prévaut avec l’annonce d’un projet de loi, mais il est urgent d’agir davantage
Toronto (Ont.) – 21 octobre 2021 – Le gouvernement de l’Ontario a récemment annoncé son intention de déposer un projet de loi, le premier du genre, qui rendra illégal le fait pour les entreprises d’empêcher les livreur(euse)s d’utiliser les toilettes aux points de ramassage et de livraison.
« Ce projet de loi est attendu depuis longtemps après avoir entendu certaines des conduites honteuses perpétrées par des entreprises qui utilisent les services de livreur(euse)s et d’entreprises de livraison utilisant des applications », a déclaré Pablo Godoy, coordonnateur des initiatives et plateformes de marché libre des TUAC Canada. « C’est sûrement un signe que les chauffeur(e)s de l’industrie des livraisons utilisant des applications ont besoin de protections de base et, bien que ce projet de loi le souligne, elle effleure à peine la surface de ce qui est vraiment nécessaire et qui est la protection syndicale. »
Les conditions de travail des chauffeurs-livreurs utilisant des applications deviennent un sujet de préoccupation majeure, car de nombreux travailleurs et de nombreuses travailleuses signalent l’absence de droits du travail fondamentaux et de protections auxquels la plupart des autres travailleur(euse)s ont droit.
« Il est honteux qu’il faille une annonce du gouvernement et une loi pour garantir des droits et des protections de base que presque tous et toutes les autres travailleur(euse)s considèrent comme acquis, mais c’est ce qui se passe lorsque des entreprises utilisant des applications s’autorégulent », déclare le confrère Godoy. « Il est temps que les travailleur(euse)s aient un siège à la table lorsqu’il s’agit des conditions de travail dans leur secteur et la seule façon d’y parvenir est de se syndiquer. »
Les militant(e)s syndicaux(ales) des travailleurs(euses) indépendant(e)s affirment qu’Uber et d’autres entreprises basées sur des applications continuent de nier leurs responsabilités envers les chauffeur(e)s et les empêchent de négocier des conditions de travail sûres et décentes, ce qui a suscité une attention accrue de la part des régulateurs.
« Ce n’est pas seulement l’accès aux toilettes, c’est l’accès aux pauses toilettes sans menace de désactivation par Uber », déclare Ejaz Butt, membre des TUAC Canada et chauffeur Uber. « Bien qu’une certaine réglementation soit préférable à l’absence de réglementation, ce que nous voulons vraiment en tant que membres du syndicat, c’est avoir la possibilité d’être entendus par le biais de négociations significatives. »
Depuis le lancement de la campagne Les chauffeur(e)s d’Uber s’unissent en 2019, les TUAC sont devenus le principal porte-parole des chauffeur(e)s utilisant des applications de transport à la demande au Canada, offrant l’adhésion syndicale à des centaines de chauffeurs d’Uber Black à Toronto et menant des efforts de syndicalisation en Colombie-Britannique, ainsi que dans d’autres régions du pays.
Pour en savoir plus sur la campagne visant à apporter la justice et l’équité aux chauffeur(e)s d’Uber et d’autres services de transport à la demande, consultez le site des TUAC Les chauffeur(e)s d’Uber s’unissent.