Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
21 mars : Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale |
Une analyse effectuée par Statistique Canada en 2021 a révélé qu’en 2020, les crimes haineux signalés à la police dans tout le pays ont augmenté de 37 % depuis le début de la pandémie de COVID‑19, malgré une baisse des crimes après cinq années d’augmentation.
La date de célébration de cette année sera marquée de nombreuses façons, mais il est essentiel de réfléchir à l’histoire qui a conduit à la reconnaissance de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale pour s’engager dans une relation d’alliance et d’actions visant à éliminer les inégalités raciales.
En 1966, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a adopté une résolution proclamant le 21 mars comme étant la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, marquant le jour où, en 1960, la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation contre l’apartheid à Sharpeville, en Afrique du Sud.
L’adoption de la résolution était un appel à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et à la communauté internationale pour qu’elle redouble d’efforts afin d’éliminer toutes les formes de discrimination raciale, mais les conséquences de l’apartheid affectent encore la vie quotidienne des personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC).
En 2013, l’Assemblée générale des Nations unies a également proclamé la période 2015-2024 « Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine ». La proclamation souligne la nécessité pour tous les États de mettre en œuvre des mesures concrètes et pratiques pour mettre fin au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’intolérance correspondante auxquels sont confrontés les Noir(e)s et les personnes d’ascendance africaine dans le monde entier.
Alors que la lutte pour démanteler le racisme et l’oppression peut sembler être une tâche ardue, la notion d’allié appelle chaque individu à faire preuve de solidarité et à soutenir l’unité ethnique. Pour être efficace, l’allié(e) doit reconnaître les privilèges non mérités qu’elle ou il détient dans la société et comprendre que, même si l’on n’est pas l’oppresseur, il faut reconnaître et assumer sa responsabilité de créer un lieu de travail équitable.
L’éducation est un processus sans fin. Investissez dans ce processus en consultant les ressources en ligne des TUAC Canada et utilisez cette information pour soutenir les systèmes qui travaillent à démanteler le racisme dans votre syndicat et dans la société en général. Si votre convention collective doit faire l’objet de négociations, envisagez d’utiliser des exemples de libellé de contrat tirés du dernier guide de négociation collective contre le racisme des TUAC Canada.
Les travailleurs et les travailleuses en première ligne ont subi certains des pires impacts de la pandémie de COVID‑19, qu’il s’agisse d’un risque plus élevé de contracter le coronavirus ou d’être exposé(e)s à des commentaires et des actions haineux alors qu’ils et elles fournissent un service public.
Être allié(e) est l’affaire de tous et de toutes, car la haine touche tous et toutes les travailleur(euse)s. L’adoption d’une approche intersectionnelle pour démanteler la haine implique de s’élever contre l’oppression des personnes LGBTQ+, le langage discriminatoire et les politiques racistes d’exclusion. Il s’agit également d’utiliser votre plateforme de manière ciblée en partageant des connaissances et des expériences avec votre syndicat et en saisissant les occasions de faire taire la haine.
En cette Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, rappelons que la lutte contre le racisme est loin d’être terminée. Les TUAC Canada sont unis dans les appels à mettre fin au racisme, à la xénophobie et à toutes les formes d’intolérance.
Consultez et signez la campagne « Cessez la haine! » pour y apporter votre soutien.