Les TUAC 1518 demandent à Uber et à l’organisme de réglementation de reconnaître les chauffeur(e)s comme des employé(e)s

La demande arrive alors que l’entreprise cherche à étendre ses services à Victoria et à Kelowna

New Westminster (C.-B.) – 11 septembre 2020 – Le 9 septembre, Uber a annoncé qu’elle allait demander l’autorisation de s’étendre à Victoria et Kelowna, en Colombie-Britannique. L’entreprise de transport à la demande a déposé une demande auprès du Passenger Transportation Board de la province pour obtenir le droit d’opérer dans les deux villes, et le syndicat des chauffeur(e)s d’Uber en Colombie-Britannique, la section locale 1518 des TUAC (en anglais seulement), demande à l’entreprise et à l’organisme de réglementation de reconnaître les chauffeur(e)s comme des employé(e)s.

« Alors qu’Uber continue d’étendre ses services, nous renouvelons notre appel pour que l’entreprise respecte les droits des travailleurs et des travailleuses à adhérer à un syndicat et leur accorde les protections de base que tous et toutes les employé(e)s méritent, comme un salaire minimum et une couverture d’indemnisation des accidents du travail », déclare Kim Novak, présidente de la section locale 1518 des TUAC.

« Partout en Amérique du Nord, les chauffeur(e)s de transport à la demande se sont levé(e)s pour exiger de meilleures conditions de travail et le respect de leurs employeurs. Uber doit traiter ces travailleur(euse)s de manière équitable si elle veut poursuivre sa croissance en Colombie-Britannique. »

Les chauffeur(e)s d’Uber Black de Toronto se sont récemment syndiqué(e)s en adhérant aux TUAC Canada et ont obtenu des décisions favorables dans leur lutte pour être reconnu(e)s comme employé(e)s devant la Cour suprême de l’Ontario. En Californie, un juge s’est récemment rangé du côté des chauffeur(e)s d’Uber et de Lyft, ordonnant aux entreprises de les traiter comme des employé(e)s plutôt que comme des entrepreneur(euse)s indépendant(e)s. En Colombie-Britannique, le statut d’employé(e) permettrait d’étendre l’indemnité de congé, le salaire minimum, la couverture du WorkSafe BC [indemnisation des travailleur(euse)s] et d’autres avantages essentiels aux chauffeur(e)s d’Uber qui, autrement, ne bénéficient pas de ces protections de base.

« Partout en Amérique du Nord, un consensus se dégage sur le fait que les entreprises de transport à la demande comme Uber et Lyft doivent reconnaître les chauffeur(e)s comme des employé(e)s de l’entreprise et leur accorder les mêmes droits et protections que les autres travailleur(euse)s, comme un salaire minimum et le droit d’adhérer à un syndicat », déclare Pablo Godoy, coordonnateur national des initiatives et plateformes de marché libre des TUAC Canada.