Les TUAC Canada plaident pour une meilleure protection des travailleur(euse)s migrant(e)s dans le comté de Windsor-Essex
Windsor (Ont.) – 21 juillet 2020 – Les TUAC Canada ont récemment fait une présentation à l’unité sanitaire du comté de Windsor-Essex pour plaider en faveur d’une meilleure protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et des travailleuses migrant(e)s qui œuvrent dans la région de Windsor, en Ontario. En effet, cette région est aux prises avec de multiples éclosions de COVID‑19 dans les exploitations agricoles locales.
Au cours de la réunion, qui s’est tenue en ligne le 20 juillet, le représentant national des TUAC Canada, Santiago Escobar, a discuté de la collaboration de longue date de notre syndicat avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) pour soutenir les travailleur(euse)s migrant(e)s à travers le pays. Il a également parlé des relations solides que les TUAC et l’ATA ont établies avec la communauté migrante du comté de Windsor-Essex qui dirige notre centre de soutien aux travailleur(euse)s migrant(e)s à Leamington depuis les 18 dernières années.
Le confrère Escobar a expliqué aux membres du conseil d’administration de l’unité de santé que notre syndicat a réussi à aider les travailleur(euse)s migrant(e)s à présenter des demandes à la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT), à obtenir des permis de travail ouverts pour aider les travailleur(euse)s à échapper à des environnements de travail abusifs et dangereux, et à aider les travailleur(euse)s migrant(e)s à accéder à une série de prestations gouvernementales. Malgré tout, une collaboration soutenue entre les gouvernements, les employeurs et les syndicats sera nécessaire pour faire face aux épidémies de coronavirus qui ravagent actuellement les exploitations agricoles dans la région de Windsor.
À ce jour, des centaines de travailleur(euse)s agricoles migrant(e)s dans le comté de Windsor-Essex ont contracté la COVID‑19 et trois travailleur(euse)s en Ontario, deux dans la région de Windsor et un dans le comté de Norfolk, ont succombé au virus. Les travailleur(euse)s signalent des conditions de travail dangereuses dans les fermes et les serres, ainsi que des locaux d’habitation exigus, un manque de distanciation physique et d’équipement de protection individuelle (ÉPI), et des employeurs négligents qui ne protègent pas les travailleur(euse)s contre l’exposition au coronavirus.
En réponse à ces événements, les TUAC Canada ont encouragé l’unité sanitaire du comté de Windsor-Essex (en anglais seulement) à contribuer à sauver des vies dans la communauté des travailleur(euse)s migrant(e)s en collaborant avec les syndicats, les employeurs et les gouvernements à tous les niveaux pour adopter les mesures suivantes :
- Utiliser le centre de soutien aux travailleur(euse)s migrant(e)s des TUAC et de l’ATA de Leamington comme plate-forme pour atteindre les travailleur(euse)s agricoles migrant(e)s de la région et les informer de leurs droits au travail;
- Fermer toutes les fermes et les serres où des foyers de COVID‑19 sont apparus jusqu’à ce que ces installations aient été contrôlées et qu’un assainissement adéquat ait eu lieu;
- Faire bénéficier les travailleur(euse)s qui ont été testé(e)s positif(ve)s pour la COVID‑19 de chambres d’hôtel et de repas nutritifs, en plus d’être suivi(e)s quotidiennement par des professionnels de la santé pendant qu’ils et elles se remettent du virus;
- Mettre fin à la surpopulation et inspecter les logements des travailleur(euse)s avant et pendant leur occupation afin d’éviter la propagation de la COVID‑19;
- Fournir des ressources et des informations en matière de santé et de sécurité concernant la COVID‑19 dans des langues que les travailleur(euse)s migrant(e)s comprennent, car de nombreux(ses) travailleur(euse)s ne parlent pas l’anglais;
- Tester régulièrement les travailleur(euse)s pour la COVID‑19 et s’assurer que les installations de dépistage sont ouvertes après les heures de travail normales, qui se terminent généralement à 20 heures pour de nombreux(euses) travailleur(euse)s migrant(e)s;
- Donner accès à des congés de maladie payés aux travailleur(euse)s agricoles migrant(e)s;
- Interdire la pratique consistant à loger les travailleur(euse)s au-dessus ou à côté des serres en toute connaissance des dangers apparents liés à la vie dans des bâtiments qui abritent des produits chimiques, des engrais, des chaudières, des ventilateurs industriels ou des appareils de chauffage;
- Permettre l’accès aux tests d’exposition et d’empoisonnement aux pesticides.
« Comme tous et toutes les travailleur(euse)s au Canada, les ouvrier(ère)s agricoles migrant(e)s méritent un environnement de travail sûr et sain, des conditions de vie humaines et le respect sur le lieu de travail, et toutes les précautions doivent être prises pour les protéger contre la contamination par le coronavirus », déclare le confrère Escobar.
« Au vu des nombreux cas de COVID‑19 dans des fermes de la région de Windsor, nous demandons à l’unité sanitaire du comté de Windsor-Essex de travailler en collaboration avec notre syndicat, ainsi qu’avec les employeurs et les gouvernements, pour aider à contenir la propagation du coronavirus et assurer la sécurité des travailleur(euse)s migrant(e)s », ajoute-t-il.
Les TUAC Canada travaillent depuis plus de trois décennies en collaboration avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) pour mener la lutte pour les droits des travailleur(euse)s migrant(e)s. Pour en savoir plus sur ce travail important, consultez le site Internet des TUAC Canada sur les travailleur(euse)s agricoles.