Les chauffeur(e)s d’Uber de Toronto font un pas de plus vers la syndicalisation
Les représentant(e)s d’Uber et le syndicat des chauffeur(e)s ont rencontré virtuellement la Commission des relations de travail de l’Ontario le vendredi 5 juin.
Toronto – 8 juin 2020 – Les TUAC Canada, le syndicat des chauffeur(e)s d’Uber, ont participé à une audience de la Commission des relations de travail de l’Ontario (CRTO) le vendredi 5 juin afin d’aider les chauffeur(e)s d’Uber Black de Toronto à franchir une nouvelle étape vers une représentation syndicale complète au travail.
L’audience a eu lieu après que plus de 300 chauffeur(e)s de limousines et de VUS d’Uber Black travaillant à l’aéroport international Pearson de Toronto et dans le centre-ville de Toronto aient été les premier(ère)s travailleur(euse)s de covoiturage au Canada à demander leur syndicalisation en janvier de cette année.
Parmi les sujets de l’audience, qui s’est tenue virtuellement en raison de la pandémie de la COVID‑19, étaient la détermination de l’étendue de l’unité de négociation et si les chauffeur(e)s d’Uber sont des employé(e)s ou des entrepreneur(e)s indépendant(e)s. Le syndicat a fait valoir qu’il a atteint le seuil de soutien nécessaire pour obtenir l’accréditation en tant qu’agent négociateur officiel des chauffeur(e)s, tandis que l’employeur a contesté la portée de l’unité de négociation. Le syndicat a également expliqué pourquoi les chauffeur(e)s sont des employé(e)s d’Uber et non des entrepreneur(e)s indépendant(e)s, comme le prétend la société.
« Les droits des chauffeur(e)s d’Uber sont toujours bafoués et on continue de profiter de nous », déclare Irfan Muhammad, un chauffeur d’Uber Black basé à Toronto qui soutient la syndicalisation. « La COVID‑19 a aggravé les choses en réduisant considérablement la demande de transport, ce qui signifie que les chauffeur(e)s comme moi sont confronté(e)s à une perte importante de revenus. »
« Nous avons besoin d’une représentation syndicale pour nous assurer que nous sommes payé(e)s pour les heures que nous travaillons, pour fournir une protection afin que les chauffeur(e)s ne perdent pas leur emploi à cause d’une seule mauvaise évaluation, et pour s’assurer que nous sommes traité(e)s équitablement lorsque les activités reprennent et que nous commençons à sortir de cette crise », ajoute Irfan Muhammad.
« Uber doit reconnaître que les chauffeur(e)s sont des employé(e)s de l’entreprise et cesser de se cacher derrière la technologie pour priver les chauffeur(e)s de leurs droits fondamentaux au travail », déclare Pablo Godoy, coordonnateur national des initiatives et plateformes de marché libre pour les TUAC Canada. « Les chauffeur(e)s d’Uber sont essentiel(le)s pour aider l’entreprise à réussir dans le secteur des applications de transport à la demande au Canada. Uber devrait reconnaître leurs efforts et leur valeur en permettant aux employé(e)s de se syndiquer et en collaborant avec les chauffeur(e)s et leur syndicat pour négocier collectivement de bonne foi. »
Tout au long de la pandémie de la COVID‑19, les TUAC Canada ont interrogé les chauffeur(e)s d’Uber pour évaluer leurs préoccupations et ont engagé le gouvernement fédéral à plaider en faveur de subventions salariales pour les chauffeur(e)s d’applications de transport à la demande qui ont été touché(e)s par le coronavirus.
Depuis le lancement de la campagne Les chauffeur(e)s d’Uber s’unissent en 2019, les TUAC sont devenus la principale voix des chauffeur(e)s d’applications de transport à la demande au Canada, en recrutant des centaines de chauffeur(e)s d’Uber Black de Toronto et en dirigeant les efforts de recrutement en Colombie-Britannique, ainsi que dans d’autres régions du pays. Pour en savoir plus sur la campagne visant à apporter la justice sociale chez Uber et aux autres chauffeur(e)s d’applications de transport à la demande, consultez le site Internet des TUAC Les chauffeur(e)s d’Uber s’unissent.