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Aperçu de l’industrie : Transformation de la viande canadienne pendant la COVID 19
Guelph (Ont.) – 16 mai 2020 – De nouvelles analyses de Kevin Grier, expert de la fabrication et de la vente au détail de produits alimentaires, révèlent que les prix, la production et les marges bénéficiaires de l’industrie canadienne de la transformation de la viande ont considérablement changé en raison de la pandémie de la COVID‑19. En effet, les prix du porc se sont effondrés, la demande de poulet a augmenté et la production de bœuf a été fortement touchée en avril. Vous trouverez ci-dessous un résumé de l’impact du coronavirus sur les industries canadiennes de transformation du porc, du poulet et du bœuf au cours des deux derniers mois.
Transformation du porc
- Lors de la première vague de la crise de la COVID‑19, les prix du porc se sont effondrés, car les usines avaient du mal à écouler leurs produits et de nombreuses installations ont été fermées pour des raisons de santé et de sécurité.
- Cependant, au cours des deux semaines précédant le 4 mai, le mouvement des produits a repris, alors que les acheteur(euse)s cherchaient à profiter des bas prix.
- On prévoit une légère hausse des prix du porc.
Transformation du poulet
- L’indice canadien des prix à la consommation (IPC) du poulet était en hausse de 10 % en mars (dernières données disponibles), par rapport au même mois l’année dernière. La moyenne mobile sur trois mois de l’IPC pour le poulet a augmenté de 8 % par rapport à l’année dernière.
- La demande de poulet au niveau des consommateur(trice)s a augmenté de 11 % en mars dernier par rapport au mois précédent, et on s’attend à ce que la demande devienne plus forte.
- En avril, les marges des épiceries sur le poulet étaient supérieures à la moyenne de 2014 à 2018. Les marges ont été augmentées par des prix de détail beaucoup plus élevés et par la réduction des coûts de vente en gros.
- Malgré la hausse des prix de détail, l’augmentation de la demande des consommateur(trice)s et la bonne santé des marges des épiceries, les marges des transformateurs de poulet ont considérablement diminué en avril par rapport à l’année dernière, car certains coûts ont augmenté.
- Les estimations préliminaires pour la production d’avril indiquent une augmentation de 2 % par rapport à 2019. Les prix des poitrines et des cuisses de poulet devraient augmenter jusqu’en juillet 2020, tandis que le prix des ailes de poulet devrait baisser.
Transformation du bœuf
- Après avoir connu une baisse spectaculaire en avril, la production de viande bovine commence à augmenter, mais restera limitée en raison du renforcement des mesures d’éloignement physique. La disponibilité des produits à base de bœuf canadien devrait s’améliorer lentement dans les prochaines semaines.
- Début mai, les ventes au détail sont toujours en hausse par rapport à l’année dernière en raison de la perte des services de restauration (par exemple, les salles à manger des restaurants), mais ces augmentations semblent ralentir ou s’inverser en raison du manque de produits disponibles et des prix plus élevés.
- Dans le secteur du commerce de détail de l’alimentation, les marges bénéficiaires de la viande bovine sont bien inférieures à la moyenne des trois années précédentes (2017 à 2019), tandis que les marges des épiceries pour le poulet et le porc sont en hausse.
Sources : Rapports sur le marché canadien du porc, du poulet et du bœuf en caisse, Kevin Grier, Analyse de marché et conseil, avril à mai 2020. Lien : https://bit.ly/2LrIR0a (en anglais seulement).