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Le soutien apporté par les TUAC 1006A à un de leurs membres après un accident du travail qui a changé sa vie
Vaughan (Ont.) – 26 février 2020 – Il y a près de cinq ans, la vie de Simba Mudhir, membre des TUAC 1006A, a changé radicalement lorsqu’il a eu un accident dans son lieu de travail, chez Canadian Linen.
Quand il a commencé à travailler, il n’avait aucun problème de santé. Malheureusement, après avoir subi deux accidents du travail, il est devenu invalide de façon permanente. Ces accidents l’empêchant de travailler, marcher ou même bouger comme il en avait l’habitude, sa vie a été tout simplement détruite. Les conséquences de ces accidents au travail affectent également sa famille. Chaque semaine, il est obligé de recevoir 10 injections afin de tenir au minimum possible l’intensité des douleurs, autrement forte, qu’il ressent.
Actuellement, avec l’aide de Martha Villeda, porte-parole de la section locale 1006A des TUAC auprès de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents au travail (CSPAAT), il cherche à ce que cet organisme lui rende justice.
Au moment de son premier accident du travail, le rôle de M. Mudhir chez Canadian Linen consistait à soulever des charges lourdes, à les pousser et à les tirer.
« J’ai été loyal envers mon employeur et j’ai fait de mon mieux », dit-il.
Son premier accident du travail est survenu en février 2015, lorsqu’il a glissé et s’est blessé en tombant sur le dos.
« Cet épisode a fait basculer ma vie », déclare M. Mudhir.
Malgré sa blessure, Canadian Linen a refusé de l’emmener chez le médecin avant qu’il ait fini son quart de travail. L’employeur est même allé jusqu’à tenter de lui faire reprendre son travail le jour même.
« Aucun être humain ne devrait être traité comme on m’a traité là », déclare M. Mudhir.
Plus tard, la promesse de lui donner le temps de se rétablir a été rompue et il a été contraint de reprendre le travail dès que possible. Il n’y a pas eu de temps mort.
Il a été contraint de reprendre toutes ses fonctions, même s’il était censé être affecté à des tâches légères.
Faute de temps pour se remettre et soumis aux exigences de l'entreprise, Simba a eu son deuxième accident en juin 2015 alors qu’il essayait de tirer un grand bac à linge et que la roue de celui-ci s’était coincée. Il a alors essayé de soulever le bac pour tenter d’arranger la roue coincée. C’est lorsqu’il était en train de soulever cette lourde charge qu’il a ressenti dans le dos une douleur aiguë le rendant incapable de bouger. Une fois de plus, Canadian Linen a refusé de demander à quelqu’un de le conduire immédiatement chez le médecin.
« J’ai supplié que l’on m’emmène chez le médecin », précise-t-il.
Cette fois-ci, sa blessure devait s’avérer permanente puisqu’elle allait l’empêcher complètement de bouger. Même une opération ne pouvait rien y changer.
Son dossier est resté en attente au tribunal de la CSPAAT pendant trois ans. Il a finalement gagné son procès, grâce à l’aide de la section 1006A des TUAC.
« La procédure a été difficile, mais, à la fin, nous avons gagné », déclare la consœur Villeda.
Cependant, le fait de l’emporter au terme de la procédure représentait seulement la première étape. Il faut maintenant que la CSPAAT verse à M. Mudhir ce qui lui est dû.
À l’heure actuelle, la CSPAAT essaie de forcer M. Mudhir à reprendre le travail en étant chargé de tâches modifiées, malgré ses blessures et le fait que son employeur refuse de lui attribuer lesdites tâches.
« Même si les responsables ont toutes les preuves nécessaires indiquant que je ne peux pas reprendre le travail, ils essaient de faire pression sur moi. L’affaire était censée être terminée et ils devaient me payer, mais ça continue », affirme-t-il.
Il est reconnaissant du soutien apporté par la consœur Villeda.
« Martha a fait un travail remarquable et le syndicat m’a énormément aidé à traverser cette épreuve. »
M. Mudhir conseille aux travailleurs et travailleuses qui se blessent dans un accident du travail d’appeler un ou une médecin et de prendre un rendez-vous avec celui-ci ou celle-ci dans les plus brefs délais. Il ajoute que, même si l’on croit que ce n’est pas grand-chose et que tout va rentrer dans l’ordre, il faut voir à se faire examiner par un ou une médecin car il se peut que, dans le même temps, on souffre d’une certaine autre affection dont on ne se rend pas compte tout de suite. Enfin, si l’employeur demande qu’on signe un document, il s’agit de consulter d’abord le représentant ou la représentante syndical(e).
Si l’on souhaite en savoir plus long sur ce qui est arrivé à M. Mudhir, il suffira de cliquer ici.
La section locale 1006 des TUAC représente 36 000 salarié(e)s qui travaillent dans un large éventail de secteurs à travers l’Ontario, dont ceux de l’alimentation au détail, de la transformation des aliments, de l’accueil, de la blanchisserie, de l’entreposage, des transports et des soins oculaires. Afin d’obtenir de plus amples renseignements sur la section locale 1006A des TUAC Canada, il suffit de consulter son site Web.