Blogue des jeunes travailleurs : Enjeux pour lesquels les jeunes veulent qu’on propose des mesures concrètes dans cette élection
Saskatoon (Sask.) – 8 octobre 2019 – La plupart des enjeux pour lesquels les partis devront proposer des stratégies dans les élections fédérales ne sont pas différents de ceux pour lesquels les jeunes attendent des mesures concrètes depuis le jour où ils sont nés.
L’assurance-médicaments est l’un de ces grands enjeux. Le Canada est le seul pays développé doté d’un système universel de soins de santé qui n’a pas un régime public d’assurance-médicaments. De nombreux emplois syndiqués offrent aux salarié(e)s l’accès à des régimes d’assurance qui peuvent aider avec ces coûts, et c’est une bien bonne raison d’adhérer à un syndicat. Mais votre santé ne devrait pas nécessairement dépendre de votre emploi. À mon avis, personne ne devrait avoir à se ruiner pour se procurer des médicaments essentiels à sa survie. Or, sans un régime d’assurance-médicaments, c’est bien le sort qui attend un certain nombre de Canadiens et Canadiennes, surtout s’ils sont à la retraite ou sans emploi. Il nous faut donc un régime universel d’assurance-médicaments, de sorte que tous les gens puissent obtenir les médicaments dont ils ont besoin sans que cela leur coûte les yeux de la tête.
La question des soins dentaires, qui est d’ailleurs étroitement liée à l’assurance-médicaments, constitue un enjeu pas moins important. Un mal de dent peut se révéler particulièrement irritant. Mais bien pire que les irritations qu’il nous cause est le souci qu’on se fait quand on ne sait pas comment on va s’y prendre pour payer le coût des soins nécessaires pour enrayer le mal. Face à une situation où les emplois deviennent de plus en plus temporaires et à temps partiel alors que les petits boulots et les emplois contractuels n’offrent pas d’avantages sociaux, certaines personnes peuvent se trouver dans l’impossibilité de payer les coûts des soins dentaires, du loyer, de la nourriture, du transport et d’autres dépenses qui peuvent survenir. Bref, comme dans le cas de l’assurance-médicaments, un régime public de soins dentaires allégerait considérablement le lourd fardeau qui pèse sur les travailleuses et travailleurs canadiens.
L’augmentation des coûts du logement est un troisième problème qui préoccupe les jeunes travailleuses et travailleurs. Il peut s’avérer quasiment impossible d’économiser pour l’avenir quand on utilise deux-tiers de son revenu mensuel pour payer son loyer ou son hypothèque. À celà, il faut ajouter les frais de repas et de transport pour se rendre au travail. On peut se trouver dans une situation particulièrement éprouvante où l’on n’a même pas les moyens de payer sa facture de Netflix qui arrive tous les mois, et encore moins de se procurer une maison pour élever sa famille. Bref, il est possible de réduire le stress que provoquent les coûts élevés du loyer et du logement si l’on adopte un solide plan de logement abordable.
Les frais de scolarité ont aussi un impact important sur la vie des jeunes travailleuses et travailleurs. Fini le temps où l’on pouvait travailler à plein temps pendant l’été et amasser de quoi payer les frais de scolarité, les manuels scolaires, les repas et le transport. Les frais de scolarité frisant les 7 000 $ par année, et encore plus pour les études supérieures, l’étudiant(e)s qui travaille pendant l’été ne fait pas suffisamment d’heures pour avoir de quoi payer toutes ses dépenses scolaires. C’est à ce niveau où les subventions gouvernementales pourraient aider à réduire ou éliminer le coût exorbitant des frais de scolarité.
Les jeunes travailleuses et travailleurs du Canada examinent attentivement les partis et les dirigeant(e)s politiques afin de fixer leur choix sur le parti qui a le meilleur programme pour ces enjeux. Nous nous attendons à ce qu’on propose des mesures concrètes pour l’assurance-médicaments, les soins dentaires, le logement abordable et les frais de scolarité, car c’est en fonction de ces mesures que nous allons accorder nos votes. Comme l’a dit un jour le grand Tommy Douglas : « Courage, mes amis; il n’est pas trop tard pour bâtir un monde meilleur ».
Jesse Porter est un membre de la section locale 1400 des TUAC Canda qui travaille à la coopérative de Saskatoon.