Les TUAC à la tête du mouvement d’échec à l’exploitation de la main-d’œuvre
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Ottawa, 8 mars 2019 – Récemment, les TUAC Canada se sont rendus sur la Colline du Parlement pour se présenter à une audience du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration de la Chambre des communes afin de donner devant celui-ci un exposé important.
Ce dernier portait sur ce qu’il faudrait faire pour transformer le système d’immigration du Canada, renforcer les droits des travailleurs migrants et améliorer leurs conditions de travail.
Actuellement, en raison de l’ampleur sans précédent des mouvements de migration forcée ou volontaire, le Comité réexamine les services d’établissement offerts aux nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants ainsi que les moyens d’alléger la pression sur le système d’immigration du Canada.
Lors de l’audience du Comité, Santiago Escobar, représentant national des TUAC Canada, a souligné la longue expérience du syndicat, en collaboration avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA), auprès des travailleurs migrants et des travailleurs étrangers temporaires et il a présenté les recommandations de l’organisation syndicale pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs migrants et la prévention de l’exploitation et du trafic de la main-d’œuvre auxquels ils sont exposés. Il a aussi parlé de l’importance de la sensibilisation et de la formation, qui procurent aux travailleurs migrants les moyens de se défendre.
« Nous appelons le gouvernement fédéral à établir un partenariat avec les TUAC Canada et l’ATA pour aider les travailleurs migrants à s’informer de leurs droits et pour leur fournir les outils et les connaissances nécessaires au maintien de ce qui fait que le milieu de travail est exempt de dangers et salubre et que personne n’y commet d’abus de pouvoir, a déclaré le confrère Escobar au Comité. Notre syndicat national, qui offre des réseaux de soutien dans tout le Canada, est particulièrement bien placé pour aider le gouvernement à remplir son mandat quand il s’agit d’informer les travailleurs migrants de leurs droits, de les protéger contre les risques pour leur santé et leur sécurité et de faire œuvre de sensibilisation à l’égard des diverses formes d’abus de pouvoir, dont le trafic de main-d’œuvre. »
« Les travailleurs ayant reçu une formation seront en mesure de reconnaître les risques auxquels ils sont exposés dans leur travail et d’apprendre aux autres travailleurs à faire le nécessaire pour que leurs conditions de travail soient salubres et exemptes de dangers », a-t-il poursuivi. Il a ensuite ajouté que, avec les centres de soutien aux travailleurs migrants de l’ATA, les TUAC Canada et l’ATA ont fait leurs preuves en matière de ce qu’il faut faire pour veiller à la santé et à la sécurité au travail. Puis, il a affirmé : « Ils seront également en mesure de reconnaître les signes manifestes d’exploitation et, s’il y en a, ils sauront à qui signaler ce type d’abus. »
Avant de participer à l’audience du Comité, les TUAC Canada avaient présenté deux mémoires officiels au gouvernement fédéral : l’un porte sur le rôle du syndicat dans la formation des migrants sur la santé et la sécurité et l’autre, sur la protection des migrants et réfugiés contre l’exploitation et le trafic de main-d’œuvre. Les deux mémoires peuvent être téléchargées à partir de la présente page (où les documents en PDF figurent dans la barre latérale).
Depuis plus de trente ans, les TUAC Canada mènent le combat pour la justice, la sécurité, le droit d’ancienneté et l’amélioration des salaires dans le cas des personnes qui prennent part au Programme des travailleurs étrangers temporaires. En outre, par l’entremise de l’ATA, les TUAC Canada offrent des services dans de nombreux centres de soutien aux migrants qui travaillent dans le secteur agricole au Canada. Pour en apprendre davantage sur l’œuvre pionnière des TUAC dans ce domaine, il suffit de consulter la page Web située à l’adresse www.tuac.ca/ata.
