Toronto – 14 février 2019 – Selon les TUAC Canada, la toute dernière opération de sauvetage de 43 victimes de la traite des personnes en Ontario vient souligner la nécessité d’apporter les appuis complets aux survivant(e)s et de remédier aux lacunes de notre système d’immigration dont la réforme est tant attendue.   

Plus tôt cette semaine, des agent(e)s de police ont exécuté 12 mandats de perquisition à Barrie et à Wasaga Beach, où 43 victimes de la traite de personnes, principalement des hommes, ont été découvertes et mises à l’abri du danger.   

Les victimes sont nées au Mexique et ont payé de fortes sommes d’argent aux trafiquant(e)s pour être transportées au Canada en pensant qu’elles recevraient des visas d’étudiant ou de travail et qu’elles finiraient par obtenir le statut de résident(e) permanent(e). Mais une fois arrivées au Canada, elles se voient contraintes de vivre dans des conditions déplorables et de travailler pour une entreprise d’entretien ménager qui offre des services à des habitants des régions de Collingwood, d’Innisfil et de Cornwall.

Selon les services policiers, les trafiquant(e)s font payer aux victimes des frais de logement et de transport, ne leur laissant qu’une rémunération minimale qui représente parfois moins de 50 $ par mois. 

« La traite des personnes est une pratique très répréhensible, c’est pourquoi nous condamnons les personnes responsables de cet acte d’exploitation épouvantable », de dire le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. « En tant que syndicat des travailleurs agricoles, les TUAC Canda ont constaté une recrudescence des cas de traite de personnes au cours des dernières années, et ce tout dernier incident vient souligner l’impératif d’adopter une approche globale pour appuyer les victimes de la traite de personnes pour les aider à sortir des situations d’exploitation », précise le confrère Meinema.

« Notre syndicat croit également que l’adoption de politiques responsables pour les chaînes d’approvisionnement, l’amélioration de l’accès à la résidence permanente et l’octroi de permis de travail ouverts pourraient contribuer à combattre la traite de personnes en fournissant aux migrants des voies d’accès légitimes aux emplois et à la citoyenneté. Cela constituerait également un bon départ dans les efforts pour remédier aux lacunes de notre système d’immigration », poursuit le chef des TUAC. « C’est pourquoi nous encourageons le gouvernement fédéral d’œuvrer à résoudre ces problèmes rapidement pour que des tragédies comme celles survenues à Barrie ne se reproduisent plus à l’avenir », ajoute le confrère Meinema. 

Signaler les cas d’abus infligés aux travailleurs

En tant qu’ardent défenseur des travailleurs migrants, les TUAC Canada se sont associés avec l’organisme Legal Assistance of Windsor (programme d'aide juridique We Fight Human Trafficking de Windsor) et le FCJ Refugee Centre (le programme mobile du FCJ Refugee Centre pour travailleurs migrants) pour mettre au point une nouvelle ressource qui permettra aux travailleurs migrants et aux réfugiés de signaler les cas d’exploitation de travailleurs et de traite de personnes.  Pour en savoir plus long sur cette ressource, il suffit de cliquer ici.