Les TUAC Canada soulignent la Journée internationale des migrants (18 décembre)

Toronto – 17 décembre 2018 – Chaque année, le 18 décembre, c’est, pour les gens de tous les pays, la Journée internationale des migrants. Cette dernière a pour but de rendre hommage aux millions de migrantes et migrants qu’on retrouve partout sur la planète. Officiellement reconnue en 2000 par l’Assemblée générale des Nations Unies, cette journée marque également l’adoption par celle-ci de la Convention internationale sur la protection des droits de l’ensemble des travailleurs migrants et des membres de leurs familles, qui eut lieu ce jour-là en 1990.

Aujourd’hui, il y a plus de 244 millions de migrantes et migrants qui vivent et travaillent à l’étranger afin de subvenir aux besoins de leurs familles, y compris les milliers de migrantes et migrants qui participent au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) au Canada.

Depuis une trentaine d’années, les TUAC Canada œuvrent sans relâche pour veiller à ce que les travailleurs migrants, surtout ceux qui travaillent dans le secteur agricole, et les membres de leurs familles se fassent bel et bien entendre de façon accrue. Notre tout dernier rapport d’étude de cette question, qui a pour titre A Stakeholder Approach to Growing Canada’s Agricultural Industry (« discussion avec tous les intervenants du domaine agricole, grand secteur en essor au Canada »), illustre comment on pourrait s’y prendre pour faire en sorte que le PTET réponde mieux qu’il ne le fait actuellement aux besoins des travailleurs migrants grâce à l’adoption de divers programmes de formation obligatoires et de sérieuses mesures visant à faire respecter leurs droits. Nos efforts de revendication dans ce domaine se fondent sur le principe selon lequel, si un certain travailleur a ce qu’il faut pour venir travailler ici, il méride d’avoir les mêmes droits que celles et ceux qui possèdent déjà la citoyenneté du pays.  

D’autre part, dans l’économie d’aujourd’hui, les travailleurs migrants et les travailleurs étrangers temporaires sont là pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans divers secteurs. Alors que, dans cette mesure, on les considère comme une solution à court terme visant à régler un important problème, ceux-ci occupent des emplois pour lesquels on demande une main-d’œuvre à long terme. Quoi qu’il en soit, tant qu’il ne pourra devenir résident permanent, le travailleur migrant court le risque d’être expulsé s’il cherche à défendre ses droits, ce qui le met dans une situation de vulnérabilité entraînant souvent des abus.   

C’est pourquoi les TUAC Canada ne cessent de réclamer la résidence permanente pour les travailleurs migrants et les travailleurs étrangers temporaires qui viennent au Canada dans ce cadre. Selon notre syndicat, s’ils savent quels sont les droits qu’ils ont au travail et qu’ils puissent les exercer sans en courir le risque de subir des mesures disciplinaires ni celui de se voir expulser du pays, les travailleurs migrants seront plutôt portés à exercer leurs droits et à veiller à se faire entendre.      

Alors que nous continuons à défendre les droits des travailleurs migrants, à réclamer la résidence permanente pour ces salariés et à veiller à ce que ces enjeux demeurent des priorités pour les gouvernements, nous devons nous rappeler que ce sont l’ensemble des travailleuses et travailleurs, sans distinction pour leur lieu d’origine, qui méritent d’être traités avec équité au travail et de pouvoir exercer les droits dont jouit toute ou tout salarié(e). Nous devons également réaffirmer la conviction selon laquelle les migrants autorisés à travailler au Canada devraient aussi avoir la possibilité d’y immigrer. Encore cette année, à l’occasion de la Journée internationale des migrants, rappelons donc à nos ami(e)s, à nos proches, à nos collègues ou à nos compagnes et à nos compagnons de travail ainsi qu’à nos employeurs respectifs que toute personne qui a ce qu’il faut pour venir travailler dans ce pays a aussi tout ce qu’il faut pour y rester. 

 

En toute solidarité,

Paul R. Meinema
Président national­