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Le président national des TUAC Canada exhorte le premier ministre Stephen Harper à rencontrer la chef Theresa Spence
OTTAWA – 3 janvier 2013 – Dans une lettre ouverte adressée au premier ministre, le président national des TUAC Canada Wayne Hanley a demandé à Stephen Harper de rencontrer la chef de la Première nation Attawapiskat, Theresa Spence, qui est en grève de la faim depuis le 11 décembre.
Stephen Harper peut mettre fin à la grève de la faim tout simplement en rencontrant la chef Theresa Spence pour discuter des moyens d’améliorer les relations entre le gouvernement fédéral et les collectivités autochtones du Canada.
« Le premier ministre Stephen Harper et son gouvernement ne peuvent pas continuer à négliger les peuples autochtones », de dire le président national Wayne Hanley. « Il est temps que le premier ministre et son gouvernement engagent un véritable dialogue avec la chef Theresa Spence et d’autres chefs autochtones. »
Voici la lettre que le président national Wayne Hanley a envoyée au premier ministre Stephen Harper :
Monsieur le Premier ministre,
Au nom des 250 000 membres du plus grand syndicat du secteur privé du pays, les TUAC Canada, je vous exhorte de rencontrer la chef de la Première nation Attawapiskat, Theresa Spence, dans les prochaines 72 heures dans le but de mettre fin à sa grève de la faim et d’ouvrir le dialogue en vue de répondre aux préoccupations des collectivités des Premières nations du Canada.
La décision prise par la chef Theresa Spence d’entreprendre une grève de la faim n’est pas une décision arbitraire. Elle découle d’une certaine frustration face à l’indifférence persistante du gouvernement qui néglige de répondre aux préoccupations des peuples autochtones partout au Canada.
La crise du logement et de l’éducation qui sévit à Attawapiskat, la communauté de la chef Theresa Spence, est bien connue mais elle n’est pas unique. Plus de 120 collectivités des Premières nations doivent faire bouillir leur eau. Un enfant autochtone sur quatre vit dans la pauvreté. Le taux de suicide chez les jeunes Autochtones est parmi les plus élevés du monde, il est de 11 fois plus élevé que la moyenne nationale. En outre, il y a 600 cas non élucidés de femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada qui n’ont fait l’objet d’aucune enquête publique.
Monsieur le Premier ministre, nos collectivités autochtones sont en crise et c’est maintenant qu’il faut agir. Sans un véritable dialogue et des mesures concrètes, les problèmes mentionnés – et d’autres – ne vont pas disparaître. Encore une fois, je vous exhorte de rencontrer la chef Theresa Spence et d’autres chefs des Premières nations pour que justice soit rendue aux peuples autochtones.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de ma plus haute considération.
Le président national,
Wayne E. Hanley