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La campagne réclamant un congé rémunéré pour les victimes de violence familiale porte fruit partout au Canada
Toronto – 31 mars 2018 – Les TUAC Canada et nos alliés du mouvement syndical canadien célèbrent une série de victoires législatives remportées pour les victimes de violence familiale à la suite d’une campagne menée par le syndicat qui réclamait un congé rémunéré et d’autres mesures de soutien pour les victimes de violence familiale et d’abus sexuels.
Dix-huit mois après le lancement de l’initiative ayant pour titre « Un congé rémunéré pour les victimes de violence familiale DÈS MAINTENANT!», de nouvelles mesures de protection pour les victimes de violence familiale et d’abus sexuels ont été adoptées dans quatre provinces et au niveau fédéral. Le Québec a déposé une loi qui leur permettra de venir en aide à ces victimes tandis que d’autres provinces suivent la situation de près en attendant que prennent effet ces dispositions.
Le Manitoba a été la première province canadienne à adopter des mesures législatives accordant aux victimes de la violence familiale le droit à un congé rémunéré d’un maximum de cinq jours ainsi que le droit à un congé sans solde allant jusqu’à 17 semaines tout en garantissant leur droit de retourner au travail.
En janvier de cette année, l’Alberta a adopté des dispositions qui permettent aux employé(e)s de prendre 10 jours de congé sans solde par année civile pour des motifs liés à la violence familiale ou au harcèlement.
Également cette année, l’Ontario a adopté de nouvelles dispositions relatives au congé familial, lesquelles accordent aux victimes de violence familiale ou d’abus sexuels le droit à cinq jours de congé rémunéré ainsi qu’à une période plus longue de congé en protection de l’emploi, soit 15 semaines, si nécessaire.
Parallèlement, en Saskatchewan, le gouvernement a adopté des mesures législatives accordant aux victimes de violence familiale le droit à un congé assorti d’une protection de l’emploi. La nouvelle loi accorde à ces victimes le droit à un congé sans solde maximum de 10 jours, que la violence vise directement l’employé(e), ses enfants ou une personne auprès de laquelle l’employé(e)s agit comme proche aidant.
De même, en février de cette année, le gouvernement fédéral a adopté des mesures législatives qui modifient le Code canadien du travail afin d’accorder aux victimes de violence familiale ou d’abus sexuels le droit à un congé rémunéré de cinq jours, lorsque la personne victime de tels abus est un(e) employé(e) ou l’enfant d’un employé(e).
Enfin, le gouvernement du Québec a récemment déposé une loi qui accorderait aux victimes de violence familiale le droit à un congé sans solde de dix jours et à un congé rémunéré de deux jours; on s’attend à ce que cette loi soit bientôt adoptée.
« Les TUAC appuient les mesures législatives qui aident les victimes de violence familiale et d’abus sexuels en leur accordant un congé rémunéré, un congé sans solde raisonnable et des horaires de travail flexibles », affirme Debora De Angelis, directrice régionale des TUAC pour l’Ontario. « Et notre syndicat va continuer à inciter les gouvernements à prendre les mesures qui s’imposent pour faire en sorte que le congé rémunéré devienne une réalité pour toutes les personnes victimes de violence familiale au Canada », précise la consœur De Angelis.