Blogue de jeunes travailleurs : Le militantisme syndical est essentiel pour aider les travailleurs et travailleuses à prospérer
Wesley Foster (à gauche), en compagnie d’un autre participant du SAJ, Rechev Browne (deuxième à gauche), du chef du NPD fédéral, Jagmeet Singh (deuxième à droite) et du président de la section locale 1006A des TUAC 1006A, Wayne Hanley, à Ottawa. |
Toronto – 26 février 2018 – En tant qu’employé d’aéroport, j’entends souvent mes collègues dire qu’en matière de politique « il n’y a rien que peuvent faire les gens de la classe ouvrière » pour améliorer le sort des travailleurs et travailleuses. Beaucoup de gens que je connais semblent croire que cela ne sert à rien de s’entretenir avec des hommes ou des femmes politiques sur des sujets qui touchent les travailleurs et travailleuses et leurs familles. Mais, personnellement, je trouve que les gens ont tendance à prêter attention et à s’intéresser à ce que l’on dit quand on prend le temps d’expliquer le genre d’impact qu’une loi ou une question en particulier peut avoir sur un individu, que ce soit dans son milieu de travail ou dans sa vie personnelle.
En participant au programme Solidarité action jeunesse (SAJ), j’ai eu l’occasion de m’entretenir directement avec des élu(e)s à Ottawa sur divers enjeux qui sont importants pour les travailleuses et travailleurs canadiens. L’expérience m’a énormément appris.
D’abord, j’ai appris que les hommes et les femmes politiques sont loin d’être inaccessibles et qu’ils n’ont aucun complexe de supériorité qui les empêcherait de converser avec des gens de la classe ouvrière. Ils sont aussi des personnes, et la plupart d’entre eux sont disposés à écouter ce qu’on a à leur dire. J’ai aussi découvert l’importance de l’effort collectif. Les travailleurs et travailleuses auront intérêt à conjuguer leurs efforts s’ils veulent obtenir des lois qui leur sont avantageuses. Nos élus se font tellement assaillir par des lobbyistes du secteur privé qu’ils doivent entendre le plus grand nombre possible de doléances de travailleurs pour qu’ils comprennent le point de vue de l’autre camp. Enfin, j’ai appris que les salarié(e)s et leurs syndicats doivent mener des campagnes bien organisées et bien ficelées pour parvenir à orienter les politiques publiques comme nous l’avons vu récemment avec les réformes du droit du travail entamées par le gouvernement de l’Ontario et les changements que le gouvernement fédéral a apportés au Régime de pensions du Canada. C’est bien là le pouvoir du militantisme syndical.
Je considère la politique comme un voilier qui nous amène là où nous allons. Les électeurs et électrices et les groupes communautaires représentent le vent. Le vent peut faire avancer le voilier. Il peut aussi faire en sorte que le voilier ne puisse aller nulle part. Les syndiqué(e)s ne vont pas attendre pour voir où cela nous mènera. Nous voulons avoir voix au chapitre en ce qui concerne la manière dont nous travaillons, le degré de sécurité de notre milieu de travail, la direction où nous emmènent nos lois et nos normes du travail.
Ayant participé à des activités de militantisme politique sur la Colline du parlement à Ottawa, j’ai vu personnellement combien il est gratifiant de contribuer à faire avancer le voilier. Les membres des TUAC devraient être fiers du travail courageux effectué par notre syndicat et ses membres pour faire en sorte que les travailleurs et travailleuses de ce pays aient enfin voix au chapitre en matière de politique. Lors de notre séance sur le militantisme, des syndiqué(e)s venant de diverses régions du pays ont eu l’occasion de s’adresser aux médias et aux députés pour leur dire que les syndicats et les syndiqué(e)s importent. J’ai fini par comprendre que la politique n’est pas hors de portée des travailleurs et travailleuses. C’est en participant à des activités de militantisme politique que les salarié(e)s et les syndicats pourront améliorer la vie des Canadiens et Canadiennes ordinaires. Continuons donc à faire de la syndicalisation, à éduquer et à nous motiver mutuellement afin de contribuer à améliorer nos conditions de travail et notre niveau de vie. Soyons le vent qui fait avancer notre avenir.
Fier membre de la section locale 1006A des TUAC Canada, Wesley Foster travaille à l’Aéroport international Pearson de Toronto. Il vient d’achever le programme Solidarité action jeunesse des TUAC.