Toronto – 12 février 2018 – Les TUAC Canada, le principal porte-parole des travailleurs agricoles au pays, accueillent favorablement les changements annoncés récemment par la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) de l’Ontario relativement à la façon dont elle fournit des services de soins de santé aux travailleurs agricoles migrants. « Nous sommes ravis de constater que toutes nos années d’action militante avec nos partenaires communautaires ont abouti à ces changements fort nécessaires », déclare Paul Meinema, président national des TUAC Canada.

Les changements suivants s’appliquent maintenant à tous les travailleurs inscrits au Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS). En Ontario, la CSPAAT doit :

• Informer les travailleurs migrants qu’elle peut assurer leurs déplacements par taxi, sans frais, pour aller à un rendez-vous en vue de recevoir des soins de santé;

• Les aider à trouver des services de physiothérapie et autres services de soins de santé en Ontario s’ils ne savent pas où se les procurer ou comment y accéder;

• Dire aux employeurs qu’elle s’attend à ce que les travailleurs puissent parler à leur médecin en privé et qu’elle fournira des services d’interprétation à leur demande;

• Communiquer directement avec un travailleur ou une travailleuse au moins une fois par mois afin de discuter des questions courantes liées à son rétablissement et son retour au travail, et déterminer si la personne a besoin d’aide pour accéder aux soins de santé;

• Lui envoyer une lettre indiquant la disponibilité de taxis et l’informant des services qu’elle peut lui offrir pour trouver des soins de santé et y accéder;

• En cas de doute concernant la capacité de la personne à accéder à des soins de santé dans son pays d’origine, déterminer s’il est nécessaire ou non pour elle de demeurer en Ontario au moment du rapatriement afin de recevoir des traitements médicaux et, dans l’affirmative, assumer ses frais d’hébergement en Ontario.

En outre, dans le pays d’origine d’un travailleur ou d’une travailleuse, la CSPAAT :

• Paiera d’avance les frais de transport – à savoir le kilométrage – des travailleurs agricoles migrants pour aller à des rendez-vous médicaux dans leur pays d’origine. La Commission versera aussi à l’avance le montant des déplacements pour les traitements approuvés;

• Contactera les fournisseurs de soins de santé afin d’assurer la facturation directe et, au besoin, aidera les travailleurs à trouver des fournisseurs disposés à facturer la CSPAAT directement. La Commission peut payer ces fournisseurs par virement télégraphique afin d’atténuer les retards associés à l’envoi de chèques à l’étranger;

• Communiquer directement avec le travailleur ou la travailleuse au moins une fois par mois afin de discuter des questions courantes liées à son rétablissement et son retour au travail, et déterminer si la personne a besoin d’aide pour obtenir des soins de santé;

• Lors du rapatriement d’un travailleur ou d’une travailleuse, lui envoyer une lettre décrivant les types de traitements que la Commission peut approuver (y compris des services en santé mentale), expliquant qu’elle peut l’aider à trouver les services et payer directement les traitements, et l’informant qu’elle peut payer à l’avance les frais de transport.

« Nous attendons ces changements depuis longtemps, a ajouté le dirigeant national des TUAC Canada. Pendant des décennies, les travailleurs migrants ont dû se battre pour avoir accès à des soins de santé dans le cadre de leur emploi en Ontario et à leur retour chez eux, » ajoute Paul Meinema. « L’annonce de la CSPAAT est une bonne nouvelle, mais nous devons demeurer vigilants afin de veiller à ce qu’elle tienne parole et qu’elle garantisse aux travailleurs migrants un meilleur accès aux services de soins de santé dont ils ont besoin et qu’ils méritent. »

Si vous avez besoin de détails précis concernant ces changements, n’hésitez pas à communiquer avec l’un des Centres de soutien pour travailleurs agricoles des TUAC Canada, qui tiendront des ateliers sur ces changements au cours de la saison à venir.