Février : Mois de l’histoire des Noirs
Série de webinaires Travailler quand on est Noir Le 13 février 2017, à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, le Congrès du travail du Canada lancera « Travailler quand on est noir », une série de webinaires éducatifs et interactifs pour les travailleuses et travailleurs de couleur et les alliés. Les série permettra de souligner la contribution des militantes et militants et des organisatrices et organisateurs noirs du Canada, de renforcer la solidarité entre les mouvements et d’améliorer les compétences et les connaissances afin de faire face au racisme anti-Noirs dans les milieux de travail et les communautés d’aujourd’hui. Les participantes et participants seront en mesure d’engager un dialogue avec les conférencières et conférenciers et de partager leurs expériences vécues avec d’autres. |
Toronto – 30 janvier 2017 – Cela fait plus d’une vingtaine d’années depuis que la Chambre des communes a donné son consentement unanime pour que février soit reconnu comme Mois de l’histoire des Noirs et qu’il soit commémoré comme tel chaque année. Ce mois représente une occasion de souligner un pan de l’histoire du Canada qui remonte à l’an 1603 et a marqué les quatre siècles qui suivirent, période au cours de laquelle les Canadiennes et Canadiens d’ascendance africaine ont contribué à construire et à défendre le pays qui est le nôtre.
Les contributions des Canadiens noirs à la culture, à la science, au milieu des affaires, aux sports, à la justice sociale et au mouvement syndical ont été considérables. Citons à titre d’exemple l’apport des pionnières et des pionniers comme Alexander Augusta, qui a obtenu son diplôme de médecine du Collège Trinity en 1860, et un siècle plus tard, Myrtle Blackwood Smith, la première avocate noire qui a été admise au Barreau de l’Ontario en 1960. Ces personnalités font partie des dizaines de milliers de Canadiennes et Canadiens noirs qui ont contribué à l’édification de notre société.
Plus récemment, Viola Desmond a été choisie comme effigie monétaire. Elle sera la première femme canadienne à être ainsi honorée. Rappelons qu’en 1946, cette pionnière a suscité une remise en cause de la ségrégation, pratique qui s’avère contraire aux droits de la personne. Bref, cette désignation représente non seulement une importante avancée pour les femmes mais aussi un pas en avant sur la route vers la justice raciale.
Si nous avons fait d’énormes progrès au chapitre de la justice raciale, ces avancées ont coûté parfois très cher d’autant plus qu’elles ont été réalisées dans un climat de grande adversité que suscite le racisme anti-Noirs. Le racisme à l’encontre des Noirs est en effet fort répandu au Canada. En témoignent le problème de profilage racial et les tragédies où des hommes noirs sont victimes de meurtres aux mains de membres des forces policières qui agissent en toute impunité. En témoigne aussi le manque de diversité dont font l’objet de nombreuses organisations aux quatre coins du pays, plus particulièrement les postes de décision. Que ce soit à cause de problèmes de parti pris implicite, de racisme manifeste, ou une combinaison des deux, le Canada a encore beaucoup de chemin à faire dans la lutte contre le racisme anti-Noirs.
Indubitablement, la lutte pour la justice continue. Nous devons tous célébrer ce pan d’histoire jalonné des inégalités les plus profondes et des réalisations les plus illustres, et en tirer des enseignements. Nous devons être solidaires des Canadiennes et Canadiens noirs, si nous voulons vraiment œuvrer à construire un avenir où l’inégalité ne sera plus qu’un souvenir.
Solidairement,
Paul R. Meinema
Président national