Un congé rémunéré pour les victimes de violence familiale DÈS MAINTENANT!
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Carte d’action contre la violence à l’égard des femmes - 5"x 6" |
Selon une étude réalisée en 2014 par le Congrès du travail du Canada et le centre de recherche et d’éducation sur la violence contre les femmes et les enfants de l’Université de Western Ontario, la violence familiale aurait des effets préjudiciables sur le rendement professionnel et l’assiduité au travail des personnes victimes de cette forme de violence dans une proportion de 82 % des personnes interrogées, dans le premier cas, et de 38 %, dans le second. Certaines personnes auraient même déclaré avoir perdu leur emploi en raison de la violence familiale, soit 8,5 %.[1]
Nous savons également que les effets de la violence familiale se répercutent sur d’autres personnes dans le milieu de travail. En effet, plus du tiers des salarié(e)s non directement victimes de la violence familiale auraient affirmé être parfois moins efficaces au travail à cause du stress ressenti pour leurs collègues.
Cinquante pour cent (50 %) de l’ensemble des Canadiennes auraient vécu au cours de leur vie au moins un incident de violence physique ou sexuelle dont les conséquences directes ou indirectes sont dévastatrices. Il en résulte une baisse de productivité qui coûte aux employeurs canadiens approximativement 78 millions $ l’an.
D’importants changements se produisent au Canada et dans d’autres pays du monde.
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En juin 2016, le Manitoba est devenu la première province canadienne à adopter des mesures législatives accordant aux victimes de la violence familiale le droit à un congé rémunéré de cinq jours et à une sécurité d’emploi garantie pendant qu’elles s’absentent du travail pour mettre de l’ordre dans leur vie et se trouver un nouvel abri.
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En Australie, de nombreuses organisations syndicales ont négocié des conventions collectives prévoyant un congé payé pour les victimes de violence familiale. Partout dans le monde, on reconnaît de plus en plus que les investissements faits par les employeurs pour aider les victimes et protéger les emplois et les lieux de travail portent beaucoup de fruits sur le plan social.
Les TUAC Canada appuient la création de mesures législatives qui soutiennent les victimes de la violence familiale et leur donnent droit à des congés rémunérés, des congés sans solde raisonnables, des horaires de travail flexibles et une sécurité d’emploi garantie pendant qu’elles s’absentent du travail pour mettre de l’ordre dans leur vie et se trouver un nouvel abri. En outre, les mesures législatives devraient obliger l’employeur à offrir dans leur lieu de travail une formation obligatoire sur la violence familiale et la violence sexuelle.
[1]« Make It Our Business » (en faire notre affaire) : www.canadianlabour.ca : Peut-on être en sécurité au travail quand on ne l’est pas à la maison? (2014)