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Pourquoi les conservateurs ne s’indignent-ils pas pour la baisse de cote de crédit qu’a subie la Saskatchewan?
Toronto – 6 juillet 2016 – Les politicien(ne)s conservateurs et leurs porte-parole ont fait tout un vacarme quand la cote de crédit de l’Ontario avait baissé. Le premier ministre fédéral de l’époque, Stephen Harper, en était sidéré. Ce qu’il voyait, disait-il, était « inimaginable il y a une génération ». Le ministre des Finances d’alors, Joe Oliver, avait fustigé le gouvernement libéral de l’Ontario qui selon lui « n’a pas su gérer les finances de la province de manière responsable ». La Fédération canadienne des contribuables, pour sa part, affirmait que c’était un coup dévastateur pour notre réputation et nos portefeuilles.
Quand la cote de crédit de l’Alberta avait baissé en raison de la chute des prix du pétrole, les politicien(ne)s et les médias de droite ont exprimé leur indignation et leur colère de manière si bruyante que la première ministre albertaine Rachel Notley les avait surnommés la « Machine de la colère ». Le chef du parti Wildrose, Brian Jean, disait que la baisse de cote de crédit était un signal d’alarme et que le gouvernement albertain était devenu « trop coûteux » et « inutile ». Réagissant à la situation, les conservatrices et conservateurs de l’Alberta affirmaient que c’était « un coup dur pour notre économie ».
Mais où est donc la révolte de la « Machine de la colère » maintenant que la Saskatchewan, la province que dirige le Parti saskatchewanais de droite du premier ministre Brad Wall, vient de subir une baisse de sa cote de crédit? Les conservatrices et conservateurs et leurs porte-parole ainsi que les médias de la droite s’emmurent dans un silence de mort. Il est tout à fait remarquable que ce groupe qui a habituellement les nerfs à fleur de peau pour des choses de la sorte soit soudainement si calme et réservé. Les politiciennes et politiciens de la droite ainsi que le parti conservateur fédéral sont restés totalement muets. Les commentatrices et commentateurs de la droite n’ont fait aucune déclaration ni dans la presse, ni dans les médias sociaux.
La « Machine de la colère » était très bruyante contre la première ministre de l’Alberta et le premier ministre de l’Ontario et les avait tenus personnellement responsables de la baisse de cote de crédit de ces provinces. Mais quand ces ténors de la droite voient un de leurs favoris comme Brad Wall aux prises avec une baisse de cote de crédit, il y a un silence de cathédrale et une hypocrisie criante.