La réconciliation et le pilier de la vérité
La réconciliation dans le lieu de travail |
Toronto – 4 juin 2016 – La réconciliation en milieu de travail a trait à l’inclusion, l’appartenance, la dignité et le respect. Tout au long de mois de juin, soit le Mois de l’histoire des Autochtones, nous allons explorer les quatre piliers du modèle inspiré de l’initiative « Pierres de touche pour un avenir meilleur » de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières nations (SSEFPN), et les adapter pour la réconciliation en milieu de travail. Le premier pilier de la réconciliation concerne la vérité. Indépendamment de nos différences individuelles, la vérité est un principe fondamental de la vie que la plupart des gens apprennent dès leur première jeunesse. Ce principe s’acquiert par l’échange d’information et a des incidences sur la manière dont nous percevons notre réalité au travail et dans notre vie.
Voici quelques éléments de vérité qui expliquent pourquoi la réconciliation existe et pourquoi nous devons en parler :
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Les pensionnats pour jeunes Autochtones faisaient partie des mauvais traitements que le Canada a fait subir aux peuples autochtones par le passé. Institué au milieu du 19e siècle, ce système a duré jusqu’en 1996, année marquant la fermeture du dernier pensionnat.
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Enlevés de leurs parents et de leurs réserves, les enfants étaient contraints d’assimiler les valeurs chrétiennes et européennes traditionnelles et recevaient des enseignements qui leur faisaient croire qu’ils étaient inférieurs aux peuples non autochtones du Canada.
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De nombreux enfants ont été physiquement, mentalement et émotionnellement abusés par leurs supérieurs et ont grandi sans connaître leur identité, leur patrimoine, leur culture ou mode de vie autochtones.
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L’expérience des pensionnats indiens vécue par la plupart des enfants autochtones a entraîné des traumatismes multigénérationnels et elle perpétue l’inégalité systémique et des réalités socio-économiques précaires pour les peuples autochtones du Canada.
Principes directeurs de la réconciliation en milieu de travail :
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Reconnaissance et respect du droit des travailleuses et travailleurs autochtones à être traités et servis aussi bien que les allochtones (Principe du refus de la discrimination).
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Nécessité de veiller à ce que tout membre du syndicat, qu’il soit autochtone ou non, se sente en sécurité dans son milieu de travail. Il faut œuvrer à aplanir toutes les difficultés reliées à l’adversité ou à la race (Principe du respect de l’autonomie).
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Reconnaissance du rôle essentiel de la langue dans la culture et respect de celle de chaque personne par souci d’intégration de tout le monde dans le milieu de travail. (Principe du respect de la culture et de la langue).