Le Programme des travailleurs étrangers temporaires devrait respecter les droits ouvriers et fournir une voie d’accès à la citoyenneté

Toronto – 26 mai 2016 – Le gouvernement de Justin Trudeau examine actuellement le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTÉT) suite à la réaction de la population suggérant que les réformes apportées au programme par le gouvernement conservateur de Stephen Harper ont raté leur cible et ont déçu les salarié(e)s.

L’examen intervient à un moment où les employeurs misent de plus en plus sur les travailleurs migrants comme source de main-d’œuvre et que le nombre de travailleurs étrangers temporaires qui arrivent au Canada continue d’augmenter chaque année. 

À l’heure actuelle, les entreprises demandent de plus en plus qu’on leur permette d’employer des travailleurs migrants et des travailleurs étrangers temporaires dans les fermes, les serres, les usines de transformation des viandes, les hôtels, les chantiers de construction, etc. Manifestement, les travailleurs étrangers ne sont plus une solution à court terme pour les pénuries perçues de main-d’œuvre, mais font bien partie intégrante de la main-d’œuvre en pleine mutation au Canada. 

Étant le principal porte-parole des travailleurs migrants et des travailleurs étrangers temporaires qui œuvrent au Canada, les TUAC Canada demandent qu’on apporte plusieurs changements au PTÉT dans le cadre de l’examen du programme.  

Nous recommandons en tout premier lieu que le gouvernement fédéral mette immédiatement fin à la pratique consistant à faire venir des travailleurs au Canada sans leur donner la possibilité d’accéder à la résidence permanente à leur arrivée au pays.

Le gouvernement devrait également accorder un permis de travail « ouvert » à tous les travailleurs étrangers temporaires et veiller à ce qu’on leur paie au moins le taux de salaire pratiqué dans l’industrie. Il devrait également inclure dans les modalités et conditions du PTÉT une exigence habilitant tous les participants au programme à se prévaloir de l’affiliation syndicale et à participer à la négociation collective.

Notre syndicat espère que l’examen du PTÉT par le gouvernement aboutira à des changements concrets et durables pour les travailleurs étrangers temporaires et qu’il répondra aux préoccupations des Canadiennes et Canadiens à l’égard du programme.

L’examen offre au gouvernement libéral de Justin Trudeau une occasion réelle de répondre aux besoins des employeurs qui ont des raisons justifiables de recourir au PTÉT et de renforcer du même coup les droits des salarié(e)s qui participent au programme.