Blogue politique – La saga de deux budgets

Toronto – 2 mai 2016 – Récemment, le gouvernement libéral de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement néo-démocrate de l’Alberta ont tous deux présenté leur budget de 2016. Pour combler les grands vides budgétaires créés par la baisse des revenus tirés de l’exploitation pétrolière et gazière, les deux provinces s’y prennent de deux façons diamétralement opposées.

À Terre-Neuve-et-Labrador, le gouvernement a abordé le problème comme les gouvernements de droite l’ont toujours fait par le passé, c’est-à-dire en adoptant ce qu’on appelle un « budget d’austérité brutal ». Des compressions seront apportées au budget de la santé et à celui de l’Université Memorial, des organismes voués aux arts, des établissements scolaires, des conseils d’administration des bibliothèques et d’autres entités.  

Dans les écoles, la taille des classes augmentera. Il y aura des centaines de mises à pied dans le secteur public et des coupures aux programmes d’aide financière aux étudiant(e)s. Les personnes les plus nécessiteuses devront se débrouiller seules d’autant plus que les services auxquels ils ont accès seront réduits. Ces coupures toucheront de manière disproportionnée les groupes marginalisés et les personnes les plus vulnérables de la province.

En Alberta, le gouvernement néo-démocrate a tenté d’aborder le problème de manière différente. S’adressant aux parlementaires, le ministre des Finances, Joe Ceci, a indiqué que « par le passé, quand les cours du pétrole baissaient, les gouvernements albertains répondaient à la situation en faisant des coupures démesurées et inconsidérées dans les services publics, en congédiant des centaines d’enseignant(e)s et d’infirmières et infirmiers, en réduisant les services de soutien offerts aux personnes âgées et en abandonnant les personnes les plus vulnérables. Certains disent que nous devons retourner en arrière et en faire de même, mais de notre côté, nous ne sommes pas du tout de cet avis ».

Dans le budget albertain, il n’y avait aucune coupure aux effets dévastateurs dans les soins de santé et l’éducation. Le gouvernement n’a pas déclaré la guerre aux employé(e)s du secteur public comme les enseignant(e)s et les infirmières et infirmiers. Au contraire, il fait des investissements pour contribuer à stimuler l’économie et aider les particuliers, les familles et les entreprises à tenir le coup. Il augmente les dépenses dans l’infrastructure publique et dépense 250 millions $ dans des mesures de création d’emplois. Le gouvernement albertain ne sème pas la souffrance, il donne de l’espoir. 

Quand des gouvernements font face à des périodes difficiles, il y a différentes stratégies qu’ils peuvent adopter, autres que les programmes d’austérité auxquels ils nous ont habitués.