Le travail dans un milieu où il fait froid
Pour désigner la situation d’une personne qui s’expose excessivement le corps au froid, on emploie le terme stress dû au froid (dont on peut considérer le mot cryostress et l’expression agression par le froid comme des synonymes). Lorsqu’il fait très froid, le danger contre lequel il faut le plus se défendre est l’hypothermie. Également, il importe de se prémunir contre un autre effet du froid qui est particulièrement nocif, c’est-à-dire les engelures : des lésions causées par le froid aux extrémités du corps qui y sont exposées telles que les doigts, les orteils, le nez et le lobe de chacune des deux oreilles. Il faudrait surtout préciser que, si la personne qui est victime d’hypothermie ne reçoit pas immédiatement les soins médicaux dont elle a besoin, elle peut en mourir.
Quels sont les signes avant-coureurs de l’hypothermie?
Quand on souffre d’hypothermie, il arrive qu’on ne s’en aperçoive que lorsqu’il est trop tard. Voilà pourquoi il est capital que les compagnes et les compagnons de travail ou les collègues que l’on côtoie plus ou moins régulièrement sachent alors en reconnaître les symptômes et veiller à ce qu’on se voie rapidement donner des soins médicaux.
Voici d’ailleurs quelques-uns des signes avant-coureurs de l’hypothermie qui peuvent se manifester : la somnolence, la nausée, l’épuisement, le vertige, l’irritabilité et l’euphorie. De plus, la travailleuse ou le travailleur qui s’expose à ce danger peut se mettre à grelotter énormément et éprouver une très forte douleur aux mains, aux pieds, aux oreilles et aux autres parties vulnérables du corps.
Si un cas de cet ordre se présente, dans la mesure où il convient de le faire, il faut amener la travailleuse ou le travailleur dans une pièce chauffée et demander l’intervention d’une ou d’un médecin ou bien d’une infirmière ou d’un infirmier.
En quoi le froid nuit-il au rendement du travail?
Lorsque, là où l’on exécute une tâche donnée, il fait tellement froid qu’on ressent un véritable inconfort en travaillant, on risque singulièrement d’avoir ou de causer un accident. S’il en est ainsi, c’est que le froid peut nuire à la capacité de réaliser une tâche qui nécessite l’usage des hautes facultés intellectuelles. En outre, il en va de même dans le cas des tâches manuelles, la sensibilité et la dextérité des doigts étant alors atrophiées.
Enfin, à cause du manque de confort s’expliquant par le froid, on a l’esprit moins éveillé que dans des conditions agréables, ce qui peut aussi mener à l’hypothermie.
L’équipement de protection individuelle servant à travailler là où il fait froid
Pour travailler par temps très chaud ou très froid, le port de vêtements de protection est nécessaire. Bien entendu, il s’agit de les choisir soigneusement en tenant compte de la température exacte et des conditions météorologiques telles qu’elles sont précisément. Également, il importe d’en mettre plusieurs couches afin de bénéficier d’une protection améliorée, l’air qui circule entre celles-ci constituant un moyen d’isolation thermique plus efficace que les vêtements pris isolément. De plus, si l’on porte un certain nombre de couches de vêtements les unes par-dessus les autres, on a toujours la possibilité d’ouvrir un veston ou d’enlever un chandail avant d’avoir trop chaud et de se mettre à transpirer ainsi que celle de refermer l’un ou de remettre l’autre lorsqu’on fait une pause.
En tenant compte de tous ces éléments et de tous ces aspects importants, on est en mesure de régler la quantité de chaleur et le volume de sueur qu’on fait produire à l’organisme en travaillant. Or, comme on perd près de la moitié de la chaleur corporelle uniquement par la tête, on peut réduire l’ampleur de cette perte énorme en mettant un bonnet ou une doublure de laine sous le casque de sécurité.
Qui plus est, les saletés éventuelles ayant pour effet d’encombrer les mailles des fibres dont les vêtements sont faits et, ainsi, de faire perdre à ceux-ci leur propriété isolante, il faut veiller à ce qu’ils demeurent propres. À propos des fibres textiles, justement, on ne recommande absolument en rien le coton, qui s’humecte ou se mouille facilement et qui, dans ces conditions, n’a plus du tout la capacité de protéger du froid ni de la chaleur la personne portant des vêtements de cette substance. Au contraire, on préconise plutôt le choix de la laine ou d’une fibre synthétique qui est conçue pour imiter bel et bien les propriétés de cette dernière.
Peut-on s’habituer au froid?
Lorsqu’un être vivant développe une résistance ou une tolérance à un changement de l’état du milieu où il se trouve, on dit qu’il s’y est habitué ou acclimaté. Quant à l’être humain en particulier, son organisme n’est vraiment pas fait pour s’acclimater aussi bien aux températures froides qu’à la chaleur. En revanche, s’il y a des parties de son corps qui sont fréquemment exposées au froid, il peut finir par avoir la force de l’y supporter jusqu’à un certain point.
Celles et ceux qui désirent en savoir plus long sur le travail en milieu froid ou frigorifique sont priés de communiquer avec le bureau de leur section locale.