Les TUAC participent à une mission d’échange et de solidarité internationale en Équateur

 

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Quito (Équateur) – 21 janvier 2016 – Des dirigeants des TUAC Canada ont participé récemment à une mission d’échange et de solidarité internationale en Équateur, rencontrant à cette occasion les dirigeant(e)s syndicaux, les représentant(e)s des populations autochtones et les militant(e)s du secteur public et à but non lucratif du pays.

Lors de cet échange, les dirigeant(e)s de la toute nouvelle Fédération syndicale équatorienne des travailleurs et travailleuses (CUT) se sont entretenus avec les dirigeants des TUAC Canada, dont le président national Paul Meinema, afin de faire le point sur la situation du mouvement syndical dans les deux pays.  Les participants ont également échangé des informations et leurs expériences respectives sur les différents programmes d’immigration et de travailleurs étrangers temporaires au Canada et en Équateur. La CUT est la centrale syndicale de l’Équateur.

Dans le cadre de l’échange, le président Meinema a rencontré des hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères équatorien pour discuter du sort des travailleurs migrants au Canada, ainsi que de la nécessité de défendre les droits et protections des travailleurs migrants dans le monde entier.

Le Canada accueille chaque année quelque 400 000 travailleurs et travailleuses temporaires. Les TUAC Canada défendent depuis longtemps les droits des travailleurs migrants. De concert avec l'Alliance des travailleurs agricoles (ATA), les TUAC Canada gèrent de nombreux centres de soutien pour travailleurs agricoles dans tout le Canada, et publient un rapport annuel sur la situation des travailleurs agricoles migrants au Canada.

« Cette expérience s’est avérée très utile et instructive, et l’occasion d’échanger les meilleurs pratiques syndicales a été inestimable », a déclaré le président national des TUAC Canada Paul Meinema. « La défense des droits des travailleurs migrants et temporaires est un véritable combat à l’échelle mondiale, c’est pourquoi il est essentiel d’unir nos forces au-delà des frontières pour combattre les injustices faites à ces travailleurs », a-t-il ajouté.

La délégation des TUAC Canada a pu également constater sur place l’étendue de la catastrophe écologique causée par l’une des plus grandes pollutions au pétrole brut jamais survenues en Amazonie équatorienne.

Cette catastrophe d’origine humaine, l’une des plus graves dans l’histoire de l’humanité, est due au rejet par une filiale de Chevron de 18 milliards de gallons d’eaux toxiques dans l’écosystème de la forêt d’Amazonie équatorienne entre 1964 et 1990. Surnommé « Tchernobyl de l’Amazonie », avec des niveaux de pollution 30 fois supérieurs à ceux de la catastrophe de l’Exxon Valdez en Alaska, ce désastre écologique a entraîné une forte augmentation des fausses couches et des anomalies congénitales dans la population équatorienne.

Récemment, la Cour suprême du Canada a autorisé les populations équatoriennes victimes de la contamination en Amazonie à poursuivre Chevron au Canada, et à commencer à recevoir les 9,5 milliards de dollars US d’indemnisation accordés par les tribunaux équatoriens en 2011.