Les TUAC Canada ont une forte présence aux séances de consultation sur les écarts salariaux entre les sexes

Toronto – 12 décembre 2015 – Récemment, des militant(e)s des TUAC Canada ont pris part à des séances de consultation sur la Stratégie pour l’équité salariale entre les sexes menées à Toronto par le ministère du Travail de l’Ontario. Le gouvernement de l’Ontario a formé un Comité directeur de la Stratégie pour l’équité salariale entre les sexes chargé de cerner et d’évaluer les facteurs qui contribuent à l’inégalité salariale entre les sexes en Ontario et de recommander des stratégies permettant de réduire les écarts.

Les personnes ayant pris part aux séances de consultation ont été invitées à faire part des  expériences qu’elles ont vécues au travail et à expliquer comment le problème de l’inégalité salariale entre les sexes les a personnellement touchées. La militante de la section locale 1000A des TUAC Canada, Glacier Samuels, fut la première à prendre la parole aux séances de consultation. Elle a fait part de son vécu comme travailleuse du secteur de détail où elle a vu de ses propres yeux les effets préjudiciables de l’inégalité salariale entre les sexes sur les travailleuses. 

La consœur Samuels s’était toutefois montrée très optimiste, et voici ce qu’elle a eu à dire sur la situation : « La syndicalisation constitue une partie importante de la solution pour réduire les écarts salariaux entre les sexes; étant une travailleuse syndiquée j’avais non seulement le soutien dont j’avais besoin mais aussi l’accès à de meilleurs salaires ».

La présidente de la section locale 1000A, Pearl Sawyer, a elle aussi pris part aux séances de consultation. Elle a profité de l’occasion pour  sensibiliser les autres militant(e)s au problème de la violence familiale qui constitue à ses yeux une préoccupation urgente dans le milieu de travail, problème qui fait que les femmes quittent leur emploi plus souvent que les hommes et qu’elles gagnent moins que ces derniers. Elle avait en outre fait remarquer que les travailleuses victimes de la violence familiale sont plus susceptibles d’occuper des emplois précaires et à temps partiel que leurs homologues masculins.  

« En Australie, de nombreuses organisations syndicales négocient des congés rémunérés allant jusqu’à 10 jours pour les personnes reconnues comme des victimes de violence familiale », affirme la consœur Sawyer. « Grâce aux congés rémunérés dont elles bénéficient, les victimes de la violence familiale ont le temps qu’il faut pour déménager, suivre des séances de counselling, rencontrer leur avocat, ou trouver d’autres écoles pour leurs enfants. Ces congés permettent également aux victimes de violence familiale de garder leur emploi », poursuit-elle.  

La consœur Sawyer a par la suite fait le point sur les types de changement qu’il y aurait lieu d’opérer dans le milieu de travail et la législation afin de réduire les écarts salariaux  entre les sexes et de venir en aide aux Ontariennes et Ontariens confinés à des emplois précaires.  

« Le secteur de détail a un taux disproportionné d’emplois à temps partiel. Une période de préavis accrue pour les horaires de travail ainsi que des heures garanties sont indispensables pour stabiliser les emplois de ces salarié(e)s. De plus, il faudrait faire en sorte qu’un certain pourcentage des heures programmées soient consacrées aux emplois à plein temps si l’on veut vraiment contribuer à réduire les écarts salariaux entre les sexes dans le secteur de détail », enchaîne-t-elle. 

Emboîtant le pas à la consœur Sawyer, la représentante nationale des TUAC Canada, Zenee Maceda, a pris la parole sur la question du salaire minimum. Elle considère l’augmentation du salaire minimum comme une autre option pouvant contribuer à réduire les écarts salariaux entre les sexes. La consœur Maceda a également fait mention de la décision rendue à  Cambridge, en Ontario, qui est devenue récemment la première municipalité de la province à payer à ses employé(e)s un salaire minimum vital de 16,05 $ l’heure. 

Puis ce fut le tour de la représentante nationale des TUAC Canada, Emmanuelle Lopez, qui a fait le point sur une situation qui prévaut en Ontario où les parents qui travaillent ont du mal à trouver une place en garderie pour leurs enfants. Elle a expliqué comment un tel problème peut contribuer aux disparités salariales entre les femmes et les hommes. Selon elle, les personnes qui ont besoin d’un horaire souple devraient avoir accès à cette option.  

Pour conclure, la coordonnatrice des campagnes stratégiques nationales pour les TUAC Canada,  Debora De Angelis, a fait le point sur le processus d’accréditation actuel de l’Ontario et a expliqué comment les employeurs font du tort aux femmes quand ils les menacent, les forcent à agir contre leur gré, ou les congédient dans les jours précédant la tenue d’un vote d’accréditation.

Kate An et Fiden Topyuvek, qui font des études dans le domaine des relations du travail à l’Université York, ont participé aux séances de consultation aux côtés des TUAC Canada. Y ont également pris part diverses autres organisations syndicales et de nombreux militant(e)s communautaires. Pour en savoir plus sur les séances de consultation en cours du Comité directeur de la Stratégie pour l’équité salariale entre les sexes, veuillez communiquer avec Debora De Angelis à l’adresse suivante : [email protected].