Souligner le Mois de l’histoire des femmes – octobre 2015
Toronto – 28 septembre 2015 – S’il vous est déjà arrivé de visiter l’Allée des célébrités canadiennes à Toronto, vous avez sans doute vu les noms de nombreuses femmes du Canada qui y ont été intronisées pour leurs réalisations remarquables. Citons, par exemple, Louise Arbour (dans le domaine de la justice sociale), Roberta Bondar (dans celui des sciences et de l’innovation), Céline Dion (dans celui de la musique) et Rachel McAdams (dans celui du cinéma).
Mais qu’en est-il des noms d’autres femmes importantes qui ont changé le cours de l’histoire du Canada? Si les « Cinq femmes célèbres du Canada » n’ont pas été intronisées, leur ténacité et le courage dont elles ont fait preuve en s’élevant contre la discrimination sexiste de leur époque ont changé la perception que l’on aura des femmes au Canada après octobre 1929. Emily Murphy fut l’une d’entre elles et, à la faveur de la cause consistant à établir la qualité de personnes chez les femmes dont elle a été l’instigatrice, les tribunaux finiront par reconnaître que les femmes sont effectivement des « personnes » jouissant du droit d’assumer des charges publiques et de celui d’être traitées sur un pied d’égalité dans notre société.
Près d’un siècle plus tard, la discrimination et les inégalités selon le sexe demeurent un obstacle qui empêche les femmes de réaliser leur plein potentiel dans la société canadienne. En juin, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a émis un rapport faisant état d’une grave détérioration de la situation des droits de la personne au Canada au cours de la dernière décennie. De fait, en particulier, les auteurs du rapport reprochaient au Canada une absence de mesures visant à remédier à la violence faite aux femmes et aux problèmes de la disparité salariale et de la discrimination fondées sur le sexe.
Au moment où Stephen Harper cherche à obtenir un quatrième mandat, je vous encourage à réfléchir à la situation actuelle car, depuis qu’il est le chef du gouvernement fédéral, la société dont nous faisons partie a réalisé bien peu de progrès. Ce dernier vient justement de montrer son manque flagrant d’intérêt pour les considérations relatives à l’égalité en refusant de prendre part à un forum de discussion et de débat sur les questions intéressant les femmes auquel il a été invité à participer aux côtés des chefs des autres grands partis politiques sur la scène fédérale avant les élections générales du 19 octobre prochain. Sous le régime du gouvernement Harper, qui a rejeté l’idée d’un système public de services de garde d’enfants financé par l’État et tenu à l’échelle nationale, on a laissé perdurer, sur ce point, une crise se caractérisant par une pénurie de places de qualité à prix abordable pour les enfants. Voilà ce qui explique que beaucoup de femmes continuent à se voir contraintes de choisir entre le travail et les responsabilités familiales. Dans le cas des familles monoparentales, les femmes doivent encore avoir deux ou trois emplois afin de pouvoir assumer les coûts liés aux services de garde d’enfants et les responsabilités familiales.
Ce mois-ci, s’il importe de souligner les réalisations des femmes du Canada, il est tout aussi important de reconnaître que les obstacles qui perpétuent l’inégalité entre les sexes ont une incidence sur d’autres questions qui sont importantes pour les Canadiennes et Canadiens, dont le degré de pauvreté, la fréquence de la violence et la santé. En défendant la cause des femmes et en réclamant la formation d’un gouvernement qui se soucie réellement de l’égalité, nous affirmons notre solidarité envers tous les Canadiens et toutes les Canadiennes.
Pour en savoir plus long sur la participation des TUAC Canada aux activités visant à sensibiliser les gens à l’importance de la justice sociale en faveur des femmes qui se déroulent au Canada à divers moments de l’année, il suffit de visiter le site Web se trouvant à l’adresse www.tuac.ca/femmes.
En toute solidarité,
Paul R. Meinema
Président national