Le 9 août, Journée internationale des populations autochtones
Toronto – 5 août 2015 – Chaque année, le 9 août, on profite de la Journée internationale des populations autochtones pour reconnaître et promouvoir les droits des peuples autochtones à l’échelle mondiale. C’est également l’occasion d’un triste rappel du déplacement et de l’extinction de milliers de communautés indigènes dans le monde entier, avec leurs modes de vie traditionnels. Proclamée initialement en décembre 1994, on avait désigné cette journée pour souligner la réunion du Groupe de travail sur les populations autochtones de la Sous-commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme de l’ONU tenue le 9 août 1982.
Cette année, la Journée internationale a pour thème « Garantir santé et bien-être aux peuples autochtones », lequel se veut un appel à l’action puisque les peuples autochtones continuent de subir des conséquences néfastes sur leur santé résultant de la marginalisation et de la destruction des terres et des eaux qui les entourent causée par l’extraction des ressources naturelles et de l’activité industrielle dans plusieurs endroits à travers le monde.
À titre d’exemple, selon le comité Anti-Chevron, les peuples autochtones en Équateur continuent d’être aux prises avec des maladies telles que le cancer, en plus du déplacement forcé de leurs terres découlant de la contamination environnementale de l’Amazone par Chevron. Cette destruction par la pétrolière a donné lieu à une demande d’indemnisation de l’ordre de 9,5 milliards de dollars.
Au Canada, les membres des collectivités autochtones à Grassy Narrows, en Ontario, continuent d’afficher un taux nocif de concentration de mercure dans le sang, 50 ans après qu’une usine de pâtes et papiers locale eut rejeté 10 tonnes de mercure dans la rivière Wabigoon-English. De nombreuses personnes habitant dans la région présentent encore des symptômes d’empoisonnement au mercure, y compris des troubles neurologiques.
En outre, des données sur la santé des membres des collectivités autochtones d’un bout à l’autre du Canada continuent de démontrer une espérance de vie plus courte que celle de l’ensemble de la population non autochtone. Selon les projections de Statistique Canada, d’ici 2017, l’espérance de vie des Canadiens est de 79 ans, mais seulement de 64 ans pour les Inuits. De même, l’espérance de vie projetée des Canadiennes est de 83 ans, mais elle baisse de cinq ans pour les personnes qui s’identifient comme membres des Premières nations. Des facteurs déterminants de la santé tels la pauvreté, des logements inférieurs aux normes et un manque d’accès aux soins médicaux contribuent à cet état de fait.
« Le 9 août est une occasion de reconnaître que la santé et les aspirations des peuples autochtones continuent de connaître de graves problèmes ici au Canada et ailleurs dans le monde, en raison de l’exclusion, de la discrimination et du non-respect catégorique des droits fondamentaux de la personne », de dire le président national des TUAC Canada Paul Meinema. « En tant que militant(e)s et membres de collectivités, nous devons continuer de lutter ensemble en faveur d’une égalité totale des privilèges et des droits pour les peuples autochtones d’ici et d’ailleurs. »