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En chiffres : Les coûts cachés des emplois précaires au Canada
Toronto – 20 juillet 2015 – Le phénomène des emplois précaires constitue un des plus grand défis auxquels font face aujourd’hui les travailleuses et travailleurs dans le marché du travail canadien. Le terme désigne les emplois où les niveaux d’incertitude sont très élevés en termes de rémunération, d’horaire et de disponibilité future. Une nouvelle étude réalisée par l’Université McMaster et Centraide Toronto, ayant pour titre The Precarity Penalty (la pénalité de la précarité), fait ressortir les importants coûts cachés des emplois précaires au Canada.
2 millions et plus
Plus de deux millions de Canadiennes et de Canadiens occupent aujourd’hui des emplois précaires et temporaires, et la majorité des emplois que l’on crée actuellement au Canada sont de nature précaire.
11 600 $ – 18 000 $
Les salarié(e) qui occupent des emplois précaires gagnent en moyenne entre 11 600 $ et 18 000 $ de moins par année que les personnes qui occupent des emplois comparables à durée indéterminée.
Trois fois
Les parents qui occupent des emplois précaires sont trois fois plus susceptibles de ne pas pouvoir acheter des fournitures scolaires et des vêtements d’école pour leurs enfants que les parents qui occupent des emplois plus stables.
60 %
Plus de 60 % des travailleuses et travailleurs précaires sondés disent que leur revenu varie parfois d’une semaine à l’autre.
30 %
En 2014, près de 30 % des travailleuses et travailleurs précaires ont passé plus d’un mois sans travail; 15 % étaient incapables de trouver du travail pendant au moins douze (12) semaines.
1/4
Près d’un travailleur précaire sur quatre s’attend à ce que diminuent leurs heures de travail rémunéré au cours des six (6) prochains mois.
8 %
Seulement 8 % des travailleuses et travailleurs précaires bénéficient de l’assurance médicale, comparativement à 100 % des personnes qui occupent un emploi sûr.
Plus de 20 %
Plus de 20 % des travailleuses et travailleurs qui occupent un emploi moins sûr et vivent dans des foyers à faible revenu disent qu’ils empruntent parfois de l’argent d’un parent ou d’un(e) ami(e) pour équilibrer les finances du ménage, seulement 10 % obtiennent un prêt bancaire.
50 %
Les travailleuses et travailleurs qui occupent un emploi moins sûr et vivent dans des foyers à revenu faible ou moyen sont 50 % plus susceptibles de faire du bénévolat afin d’améliorer leurs possibilités d’emploi que les travailleuses et travailleurs occupant un emploi plus sûr.
Sources : PEPSO, 2015. « The Precarity Penalty »