Selon un nouveau rapport, l’élaboration d’un plan de lutte contre l’inégalité de revenu serait nécessaire

Toronto – 7 avril 2015 – Un nouveau rapport révèle l’incidence de l’inégalité hommes-femmes et de la disparité des revenus sur la pauvreté et fait valoir que l’État pourrait utiliser les excédents budgétaires pour combattre la pauvreté et l’inégalité des salaires.

Précisément, d’après le dernier rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), il ne faudrait pas confondre la pauvreté et l’inégalité de revenu, mais ces deux phénomènes sont liés. Donc, toujours selon ce qui est écrit dans ce document, il serait essentiel de faire diminuer le plus rapidement possible la proportion de la population occupée par les pauvres, mais c’est l’inégalité sous diverses formes qui influe sur la mesure dans laquelle, aux yeux des gens, cette question est urgente.

« [...] on ne peut prétendre qu’il n’y a plus d’argent dans le Trésor pour lutter contre la pauvreté. Le gouvernement utilise plutôt l’excédent budgétaire pour offrir des réductions d’impôt qui accentueront l’inégalité des revenus », lit-on justement dans le rapport.  

En examinant au complet le document, qui a pour titre Alternative budgétaire pour le gouvernement fédéral 2015 : Faire le bien, on s’aperçoit que, parmi les pays de l’OCDE où l’écart salarial entre les sexes est le plus élevé, le Canada se classe au huitième rang. De fait, le revenu d’emploi médian des femmes serait inférieur de 34 % à celui des hommes et les femmes seraient surreprésentées chez les gagne-petit, 59 % des personnes qui ne touchent que le salaire minimum étant de sexe féminin dans ce pays.  

D’ailleurs, les TUAC Canada, le Comité consultatif sur la condition féminine du Conseil national du syndicat et les organisations associées à celui-ci appuient la campagne intitulée Place au Débat, qui vise à sensibiliser la population sur les droits des femmes en prévision des élections fédérales de 2015. En la menant ou en y prenant parton demande aux partis politiques de s’engager à participer à un débat sur les enjeux touchant les femmes, y compris l’inégalité de revenu,  et à déclarer leur volonté d’agir concrètement pour améliorer les conditions de vie des femmes du pays comme de l’étranger.