La Journée internationale en rose de 2015 (le 8 avril)
Toronto – 7 avril 2015 – C’est à une école secondaire que, un jour, on eut l’idée de ce qui allait s’appeler la Journée internationale en rose. Depuis cet instant, chaque année, on la souligne aux quatre coins du pays en portant du rose par solidarité envers les personnes qui, toujours à l’époque actuelle, sont victimes de l’homophobie, de la transphobie, de la transmisoginie ou bien d’une forme d’intimidation ou d’une autre.
Précisément, en 2007, deux jeunes fréquentant une école secondaire d’Halifax avaient vu l’un de leurs camarades subir les brimades qu’on lui faisait parce qu’il était homosexuel et portait une chemise rose. À ce moment-là, en effet, les deux jeunes s’interposèrent et, quelques jours plus tard, à l’école, ils s’organisèrent de façon à inciter toutes les personnes présentes à mettre du rose pour manifester leur solidarité et leur refus de tolérer l’intimidation. Voilà donc l’origine de la Journée internationale en rose, que, tous les ans, on souligne le deuxième mercredi d’avril.
Peu importe le groupe ethnique dont on est ou l’âge qu’on a, les effets de l’intimidation peuvent se faire sentir à long terme. En 2010, année où la Société canadienne de la Croix-Rouge menait un sondage dans 33 écoles secondaires de Toronto, cette dernière a ainsi appris que la moitié des élèves avaient subi des brimades sur la Toile (cyberintimidation). De même, comme, pour sa part, le Fonds d’Égale Canada pour les droits de la personnele signalait après avoir effectué un exercice du même ordre auprès de plus de 3 700 élèves du secondaire au Canada, 21 % des jeunes se considérant comme des membres des communautés GLBTBT affirmaient avoir subi un certain harcèlement de forme physique ou des voies de fait à cause de leur orientation sexuelle. Les résultats de l’étude démontraient également que, dans la plupart des cas, toute vexation ne mettait que quelques secondes à cesser dès qu’il y avait au moins un témoin de l’incident se donnant la peine d’intervenir aussitôt pour faire comprendre aux gens qui agissaient d’une manière menaçante que leur comportement était inacceptable.
Certes, pour ce qui est de la reconnaissance de l’intimidation sous toutes ses formes, y compris celle qui se fait sur Internet, on a déjà réalisé des progrès considérables, mais, à tout le moins, il faut que tous les gens continuent à sensibiliser les personnes fréquentant les milieux virtuels ou autres où ils sont présent sur ses conséquences. Si l’on veut s’y opposer, il s’agit de déclarer clairement qu’elle n’est tolérable ni dans le lieu de travail ni à l’école. Alors, le 8 avril (date de la Journée en rose cette année), toutes et tous sont priés de porter du rose pour témoigner qu’ils s’opposent à toute forme d’intimidation.
En toute solidarité,
Paul R. Meinema
Président national