Bulletins Directions
Journée internationale des femmes, 8 mars — Faisons en sorte que ça se produise!
Toronto – 2 mars 2015 – Partout dans le monde, la Journée internationale des femmes (JIF) est soulignée chaque année le 8 mars. Les origines de la Journée internationale des femmes remontent à la lutte des femmes aux prises avec de nombreuses difficultés au tournant du 20e siècle : conditions de travail dangereuses, longues heures de travail, salaires de misère et déni du droit de vote.
Si les femmes ont fait bien des acquis quant aux rôles et aux droits qu’elles exercent dans la société depuis la première JIF, il leur reste beaucoup de chemin à parcourir. Au Canada, le gouvernement Harper continue de faire la sourde oreille aux revendications des femmes. Un des exemples les plus honteux est le refus catégorique du gouvernement de faire mener une enquête nationale pour faire la lumière sur les cas de disparition et de meurtre des femmes autochtones malgré tous les faits qui prouvent la nécessité d’agir. Le refus d’appuyer un programme universel de services de garde de qualité financé par l’État est un autre exemple qui illustre le mépris de l’actuel gouvernement à l’égard des besoins et des difficultés des femmes et de leurs familles.
La Journée internationale des femmes est une occasion d’afficher sa position sur les enjeux touchant les femmes, enjeux qui relèvent des droits de la personne au Canada. Le thème choisi pour la JIF de cette année est « Make It Happen », qui veut dire « Faisons en sorte que ça se produise ». Il s’agit d’un thème très pertinent vu qu’on est à la veille d’une élection fédérale où les enjeux touchant les femmes et la famille doivent faire partie du débat ainsi que du programme du prochain gouvernement. Puisque ce sont les femmes qui s’occupent au premier chef des enfants et du ménage et qu’elles sont les plus susceptibles de se retrouver au-dessous du seuil de la pauvreté, l’inégalité entre les hommes et les femmes persistera si les personnes qui sont au pouvoir ne font rien pour faire face à cette réalité. Or, en cette année électorale, Stephen Harper ne s’est pas engagé jusqu’ici à participer à un débat public sur les enjeux touchant les femmes. Les Canadiennes et Canadiens méritent mieux, et ils peuvent changer la donne en remplaçant le régime Harper par un nouveau gouvernement favorablement disposé envers les familles et les travailleuses et travailleurs. Nous devons déployer tous les efforts nécessaires pour changer la donne des élections, car en 2011 seulement 25 % des personnes élues à la députation étaient des femmes.
En 2014, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a fait l’observation suivante : « Les pays les plus avancés en matière d’égalité entre les hommes et les femmes ont une meilleure croissance économique. Les entreprises où l’on trouve une présence accrue des femmes dans les postes de direction sont plus prospères. Les accords de paix auxquels contribuent les femmes sont plus durables. Et les parlements où la présence féminine est plus accentuée adoptent davantage de lois sur les importants enjeux sociaux comme la santé, l’éducation, l’anti-discrimination et le soutien à l’enfance. »
Les TUAC Canada sont fiers d’appuyer les activités commémorant cette importante date qu’est la Journée internationale des femmes. En cette année électorale, si nous voulons rester fidèles au thème de la JIF, nous devons recourir à l’action politique pour faire en sorte que les perspectives des femmes soient prises en compte dans l’analyse des obstacles systémiques et des défis de société qui nous empêchent de parvenir à une égalité véritable et de vraies perspectives d’avenir.
Pour conclure, je dirais comme Gloria Steinem, « L’histoire de la lutte des femmes pour l’égalité n’appartient ni à une féministe unique ni à une organisation en particulier; elle illustre l’effort collectif de tous ceux et celles qui se soucient des droits de la personne. »
Solidairement,
PRM, président national des TUAC Canada