La campagne Place au Débat a pour but d’inciter les chefs politiques à s’attaquer à la question des droits des femmes
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Les TUAC Canada sont prêts à engager le débat. Mais qu’en est-il des chefs des partis politiques fédéraux? Étant donné que les Canadiennes se posent justement beaucoup de questions, il existe une coalition d’organisations luttant en faveur des progrès de la condition féminine qui met les chefs des principaux partis politiques du pays au défi d’y répondre. Voilà pourquoi celle-ci mène actuellement la campagne ayant pour titre Place au débat.
Si le Comité consultatif sur la condition féminine du Conseil national des TUAC Canada et les allié(e)s du syndicat en milieu communautaire appuient également le principe de la campagne Place au débat, c’est qu’il s’agit là, à l’échelle nationale, d’une initiative ayant pour but d’attirer l’attention des gens sur tout ce qui est relatif aux droits des femmes lors des élections fédérales de 2015.
Il faut que tous les partis politiques fassent publiquement le détail de l’ensemble de leurs idées quant à un certain nombre de questions capitales et donnent au public l’occasion d’en discuter. Voici d’ailleurs les grandes questions dont il s’agirait alors :
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La lutte contre les inégalités que les femmes subissent au point de vue économique
Il faut que tous les partis politiques qui sont présents sur la scène fédérale s’occupent des inégalités qui touchent de plus en plus les femmes sur le plan économique en général et, en particulier, sur celui du revenu. Or, les inégalités en question n’ont pas simplement pour effet de les désavantager par rapport aux hommes; elles donneraient aussi un avantage injuste et injustifié à certaines femmes au détriment des autres. Voilà pourquoi les partis politiques doivent absolument remédier concrètement à cette situation en reconnaissant bel et bien sous toutes ses formes la contribution que les femmes apportent à la société au point de vue économique. Pour cette raison, il serait du devoir de tous ces partis de s’engager à assurer solidement le financement des services publics et des programmes sociaux grâce auxquels les femmes pourront sortir de la pauvreté, c’est-à-dire, par exemple, un système universel de services de garde d’enfants, le logement à prix abordable et, sur le plan de la justice, l’amélioration de la politique de l’immigration.
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La lutte visant à mettre un terme à la violence à l’égard des femmes
Il faut que, tout en étant fermement disposés à y consacrer toutes les ressources nécessaires, tous les partis politiques qui sont présents sur la scène fédérale adoptent une politique d’ensemble en ce qui concerne la violence à l’égard des femmes dans le but de découvrir ce qui est à l’origine de celle-ci. Précisément dans cet ordre d’idées, il importe notamment de savoir ce qu’il faudrait faire pour que cesse la violence que les femmes et les filles des peuples autochtones subissent, ce problème étant d’une gravité extrême. Voilà pourquoi les partis politiques doivent se déclarer prêts à venir en aide aux femmes et aux filles qui réussissent à fuir la violence qu’on exerce contre elles, à obliger les gens qui s’en rendent coupables à assumer leur crime, à mettre en cause toute attitude sexiste qui aurait pour effet de la perpétuer et à prouver qu’ils ont tout ce qu’il faut pour être parmi les organisations qui, à l’échelle mondiale, sont à la tête du mouvement visant à y mettre définitivement un terme.
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Le soutien à apporter aux femmes qui assument un rôle de premier plan dans la société et aux organisations qui veillent aux intérêts des femmes en général
Il faut que tous les partis politiques qui sont présents sur la scène fédérale reconnaissent le rôle capital que jouent les organisations assurant la défense des intérêts des femmes quand il s’agit de faire changer la société dans une perspective constructive et s’engagent à augmenter à nouveau les fonds qui sont consacrés aux organisations et aux institutions ayant pour raison d’être de favoriser les progrès en matière de justice et d’égalité pour toutes les femmes. Également, les partis politiques doivent s’engager à créer un fonds canadien de grande envergure dont l’existence, à l’échelle mondiale, aurait pour but d’appuyer les organisations qui traitent de la condition féminine et les gens qui luttent en faveur de la reconnaissance, du respect et de l’exercice des droits des femmes.
Les dernières nouvelles relativement à la campagne : changement de cap
Depuis plusieurs mois, la coalition d’organisations diverses qui mène la campagne Place au débat agit en collaboration avec tous les grands partis politiques pour que ceux-ci acceptent de déléguer leurs chefs respectifs à un débat télévisé dans tout le pays au cours duquel on traitera des questions relatives à la condition féminine. Grâce à l’appui de la population, elle est actuellement sur le point de réussir à confirmer le succès de la campagne en question dans la mesure où, comme elle l’espère, ce débat aura effectivement lieu. En effet, au total, la pétition consistant à demander aux chefs des grands partis politiques de s’engager à s’y présenter a été signée par plus de 500 000 personnes.
Or, vers la fin août, comme beaucoup de gens l’ont alors appris, c’étaient désormais les chefs de deux des cinq grands partis politiques qui refusaient de se présenter au débat consacré aux sujets intéressant particulièrement les femmes alors que, pourtant, selon la coalition d’organisations diverses qui cherche à organiser ce débat, la présence de tous les grands partis politiques par l’entremise de leurs chefs respectifs serait bien nécessaire.
Cependant, la partie n’est pas définitivement perdue pour autant. Malgré ce revers, il demeure possible de réussir à veiller à ce que les questions préoccupant en particulier les femmes soient au cœur des discussions lors de la campagne qui se tient actuellement en vue des prochaines élections fédérales et, en effet, la coalition y arrivera.
Voilà pourquoi il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin!
En Twitter, celles et ceux qui désirent donner une impulsion nouvelle à la campagne Place au débat pourront contribuer à la réalisation du souhait de la coalition voulant que le débat sur les aspects de la condition féminine se tienne bel et bien en cliquant ici (page Web à champ dans lequel les mots-clics sont d’abord en anglais) pour émettre le gazouillis suivant : « Les chefs des partis politiques doivent prendre des engagements clairs et fermes en faveur des progrès de la condition féminine. » Ensuite, à ce gazouillis, ils seront priés d’appliquer les mots-clics #elxn42, #placeauxfemmes et #placeaudebat.
Que peut-on faire?
Il s’agit de déclarer que, tout comme leurs allié(e)s, on soutient les 175 organisations de défense des droits des femmes qui veulent que, à l’occasion des élections fédérales de 2015, un débat portant sur les questions qui intéressent les femmes et les filles se tienne au cours de la présente campagne électorale.
Voici donc ce qu’il faut faire :
1 – Envoyer un message aux chefs de tous les partis politiques en signant la pétition ci-dessous
2 – Demander aux candidates et aux candidats qui se présentent dans la circonscription où l’on vote quelle est la conception qu’ils ont de la façon dont leurs partis politiques respectifs s’y prennent pour s’occuper des questions ayant trait à la condition féminine au cours de la campagne en vue des prochaines élections fédérales
* Afin de disposer d’une bonne source d’inspiration pour préparer les questions qu’elle leur posera éventuellement, toute personne désirant le faire pourra télécharger la plateforme de la coalition de la campagne Place au débat.