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Toronto – 4 décembre 2014 – Le 6 décembre 1989, Marc Lépine entra à l’École Polytechnique de Montréal et assassina 14 femmes à coups de fusil avant de retourner l’arme contre lui. La plupart des victimes étaient des étudiantes en ingénierie. Évidemment, c’est une tragédie qui remonte à 25 ans, mais la violence sexiste demeure bien présente de nombreuses façons dans notre société.

Par exemple, Loretta Saunders, une jeune femme inuit âgée de 26 ans qui étudiait à l’Université St. Mary’s d’Halifax, a été récemment retrouvée morte près de l’autoroute transcanadienne au Nouveau-Brunswick. Au moment du meurtre, Loretta écrivait sa thèse de baccalauréat sur les femmes autochtones disparues et assassinées. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) chiffre à au moins 1 200, le nombre de disparitions et de meurtres de femmes autochtones survenus au cours des trois dernières décennies.

La tragique réalité est que la violence faite aux femmes demeure un problème endémique dans les diverses régions du Canada. De ce fait, un rapport publié récemment par le Canadian Network of Women’s Shelters and Transition Houses (réseau canadien des refuges pour femmes et des maisons de transition) a révélé que les centres d’hébergement d’urgence accueillent chaque jour quelque 4 178 femmes et 2 490 enfants qui viennent y prendre refuge afin d’échapper à la violence familiale et sexiste.

Afin d’aider à répondre au problème, les TUAC Canada appuient un certain nombre d’initiatives destinées à mettre fin à la violence faite aux femmes. Notre syndicat offre divers programmes de lutte contre le harcèlement et la violence sexistes en milieu de travail et négocie de solides clauses de conventions collectives pour faire en sorte que l’égalité entre les sexes soit présente au travail. 

La section locale 247 ainsi que le bureau national des TUAC Canada participent au Shoe Memorial, une activité organisée pour honorer la mémoire des victimes de la violence sexiste. Dans ses efforts visant à condamner la violence faite aux femmes, la section locale 1869 des TUAC Canada a, pour sa part, appuyé le Sunrise Memorial. D’autre part, les TUAC Canada ainsi que nos sections locales ont participé activement à l’élaboration d’un plan d’action national contre la violence faite aux femmes. À l’heure actuelle, les TUAC Canada participent à l’initiative du mot clic #PAScorrect qui se déroule dans les médias sociaux. Cette campagne consiste à demander aux gens de se déclarer contre la violence commise envers les femmes en réagissant publiquement sur la Toile chaque fois qu’ils voient un gazouillis, un commentaire, une vidéo, une image ou une scène qui, à leurs yeux, est l’œuvre d’une personne voulant réduire toutes les femmes au rang d’objet, les dénigrer ou s’en prendre à elles.

Notre syndicat comprend bien que, si nous voulons améliorer la situation, nous devons accepter nos différences et défendre l’égalité entre les sexes. Ce 6 décembre, je vous encourage à renouveler votre engagement à la lutte visant à mettre fin à la violence faite aux femmes en devenant un agent de changement dans votre collectivité et dans votre lieu de travail. Nous pouvons combattre la violence sexiste au Canada, mais pour le faire nous devons agir ensemble.

Solidairement,

Paul R. Meinema
Président national
TUAC Canada