Une enquête fait état de l’impact de la violence sexiste sur le milieu de travail

Une enquête fait état de l’impact de la violence sexiste sur le milieu de travail

Toronto – 3 décembre 2014 – Selon une nouvelle enquête menée auprès de 8 429 travailleuses et travailleurs dans les diverses régions du Canada, la violence familiale perpétrée dans les foyers suit les victimes en milieu de travail. 

Ce projet de recherche en ligne très innovateur d’une durée d’un an est la toute première étude réalisée au Canada qui traite de l’impact de la violence familiale sur les travailleuses et travailleurs et le milieu de travail. L’étude a été effectuée par le centre d’éducation sur la violence envers les femmes et les enfants de l’Université Western avec l’appui du Congrès du travail du Canada et de ses affiliés. Aux fins de l’étude, on a défini la violence familiale comme toute forme d’abus physique, sexuel, émotionnel ou psychologique qui se produit dans le contexte familial, y compris le contrôle financier, la traque et le harcèlement. 

Le tiers des personnes ayant participé à l’étude ont déclaré avoir été agressées par un partenaire intime et que la menace de violence les avait suivis au travail sous forme d’appels téléphoniques ou de messages textes harcelants de la part du partenaire qui allait parfois jusqu’à les traquer à l’extérieur de leur lieu de travail.

Parmi les personnes qui vivent des situations de violence dans leur foyer, 89 % ont indiqué que  le problème avait une incidence sur leur rendement au travail en raison du stress, de la peur et du manque de sommeil qu’il provoque. Les quelque 86,6 % des travailleuses et travailleurs qui se sont déclarés victimes de violence familiale ont indiqué que leur syndicat avait pris les mesures qui s’imposaient pour les aider à surmonter les problèmes de traumatisme et les problèmes en milieu de travail que causait la situation.

« La violence est un acte répréhensible partout, que ce soit à domicile ou en milieu de travail », de dire le président national des TUAC Canada Paul Meinema. « Les lois de l’Ontario et du Manitoba qui combattent la violence familiale jusqu’en milieu de travail devraient être adoptées par les autres provinces », poursuit-il. « De plus, nous devons être proactifs et faire preuve de vigilance dans nos efforts pour aider les travailleuses et travailleurs victimes de violence familiale. Nous devons également continuer à collaborer avec les employeurs pour nous assurer qu’ils offrent un environnement de travail sécuritaire ainsi que les mesures de soutien dont ont besoin les travailleuses et travailleurs victimes de violence familiale », conclut-il.