Pourquoi nous célébrons le Mois de l’histoire des femmes, soit le mois d’octobre

Toronto – 26 septembre 2014 – Le mois d’octobre 2014 marquera le 85e anniversaire de l’affaire « Personne ». La décision rendue en l’espèce par la plus haute cour de justice du pays au mois d’octobre 1929 a non seulement reconnu que les femmes étaient des « personnes » mais a aussi affirmé qu’elles avaient le droit de siéger au Sénat et de participer à la vie politique. Emily Murphy, Irene Marryat Parlby, Nellie Mooney McClung, Louise Crummy McKinney et  Henrietta Muir Edwards, que l’on surnomme les « Cinq femmes célèbres du Canada », sont des héroïnes qui ont marqué leur temps. Évidemment elles étaient confrontées à de nombreux défis dont le sectarisme, mais elles bénéficiaient de l’appui inconditionnel du premier ministre de l’époque, William Lyon Mackenzie.

Le verdict rendu par le Conseil privé précisait : « L’exclusion des femmes de toute charge publique est un vestige d’une époque plus barbare… aux personnes qui se demandent si le mot « personne » doit comprendre les femmes, la réponse est évidente, pourquoi pas? ». Malheureusement, il a fallu attendre jusqu’en octobre 2009 pour que les Cinq femmes célèbres puissent enfin recevoir, à titre posthume, une distinction du gouvernement du Canada qui faisait d’elles des sénatrices honoraires. 

Évidemment, au fil des décennies, il y a eu des améliorations quant aux rôles qu’on permet aux femmes d’exercer et aux possibilités qui leur sont offertes. Mais il n’en demeure pas moins que dans notre société d’aujourd’hui, les hypothèses et les discriminations sexistes continuent de freiner l’avancement des femmes. Celles-ci continuent de gagner moins que leurs collègues masculins dans de nombreux lieux de travail non syndiqués. Des recherches ont aussi démontré que les hommes continuent d’avancer plus rapidement et sont promus en fonction de leur potentiel, tandis que les femmes doivent prouver qu’elles ont les qualifications nécessaires pour un emploi avant d’y accéder. Cette inégalité sexiste est l’une des raisons pour lesquelles les syndicats sont maintenant plus que jamais nécessaires.    

Les TUAC Canada représentent des femmes syndiquées dans des centaines de lieux de travail, du commerce de détail au secteur de la transformation alimentaire, en passant par celui des soins de santé. À chaque ronde de négociation, nous mettons les droits des femmes au premier plan pour faire en sorte que les entreprises demeurent conscientes de leur responsabilité sociale à l’égard de l’égalité, et nous garantissons ces acquis par de solides clauses de convention collective. Nous continuons également à travailler sur le dossier de la garde d’enfants en menant une campagne syndicale nationale et des débats de quartier sur des services de garde abordables et accessibles, sans oublier évidemment le dossier de la conciliation travail-vie personnelle dans nos lieux de travail syndiqués. Nous préconisons des programmes de formation axés non seulement sur la diversité mais aussi sur l’inclusion des femmes dans les postes de direction là où elles travaillent.  

À l’occasion du Mois de l’histoire des femmes, les TUAC Canada ont commandé une affiche spéciale pour souligner les contributions extraordinaires que les femmes du Canada apportent à nos vies, à nos collectivités et à notre pays. Ce mois représente aussi une occasion de reconnaître que bien trop souvent les femmes et les filles continuent de faire face à des obstacles qui les empêchent d’avancer dans des rôles de direction en raison de la discrimination sexiste. En ce Mois de l’histoire des femmes, renouvelons notre engagement à poursuivre le travail des Cinq femmes célèbres en continuant à promouvoir la lutte critique pour que toutes les femmes indistinctement aient pleinement accès à l’équité et à l’égalité des chances.