Les TUAC Canada appuient les recommandations de la fondation Metcalf sur la situation des travailleurs migrants

Toronto – 17 septembre 2012 — Chef de file du mouvement syndical et défenseur de longue date des droits des travailleurs migrants au Canada, les TUAC Canada appuient les recommandations et les conclusions d’un nouveau rapport de la fondation Metcalf qui explique comment les politiques du gouvernement sont inadéquates pour éviter l’exploitation des travailleurs migrants et les violations de leurs droits de la personne au Canada. 

Le rapport intitulé « Made in Canada: How the Law Constructs Migrant Workers' Insecurity » (Fait au Canada : comment la loi crée l’insécurité des travailleurs migrants) s’est fondé sur une recherche exhaustive et des entrevues effectuées par son auteure, Fay Faraday, titulaire d’une bourse de recherche Innovations de la Metcalf Innovation et professeure auxiliaire de la faculté de droit Osgoode Hall. Selon Fay Faraday, des mesures de soutien, des programmes et des services qui sont essentiels pour l’efficacité d’un programme de travailleurs temporaires font cruellement défaut dans un contexte le marché du travail canadien fait face à une grave pénurie de main-d’œuvre.    

Grâce à leurs dix centres de soutien que gère l’Alliance des travailleurs agricoles dans diverses régions du pays, les TUAC Canada entrent en contact avec des dizaines de milliers de travailleurs migrants chaque année et fournissent à ces travailleurs plus de services que toute autre organisation du pays. Forts de cette expérience, les TUAC Canada confirment le sombre tableau que présente le rapport pour les travailleurs migrants, soit celui d’une main-d’œuvre vulnérable, exploitée et maintenue dans la situation par le déni d’un statut permanent au Canada. 

« Nos gouvernements ne se soucient plus d’assurer le progrès de la nation en veillant à ce que le Canada soit une terre d’accueil les immigrants ont accès à la résidence permanente, payent des impôts, fondent une famille et continuent de contribuer à l’édification du pays. De préférence, comme le rapport l’a souligné, nos gouvernements s’obstinent à diriger le pays comme une entreprise privée l’on ne pense qu’au prochain trimestre financier sans tenir compte de ce qui se passera dans une vingtaine d’années », de dire le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. 

« Nous savons que le Programme des travailleurs étrangers temporaires n’est ni viable ni éthique à long terme car il empêche les travailleurs d’accéder à la résidence permanente. De plus, il a peu sinon aucune capacité d’application des lois protectrices très limitées qui existent et il permet une pure marchandisation des travailleurs migrants. »

«Pour l’avoir observé pendant plus de 25 ans, nous savons clairement qu’en raison du Programme des travailleurs étrangers temporaires, les travailleurs qui occupent des emplois précaires à faible revenu font face à un niveau de difficulté sans précédent ils se font exploiter de façon presque systématique », déclare le chef des TUAC Canada. « Nous savons en toute certitude à partir de nos propres recherches que de nombreux travailleurs migrants retournent dans leur pays d’origine dans une situation pire qu’avant leur arrivée.  »

« Nous appuyons les recommandations du rapport de la fondation Metcalf, car il est évident qu’elles sont dans la lignée de ce que le Canada a besoin pour devenir un pays qui offre aux travailleurs migrants l’accès à la résidence permanente et qui se dote des compétences et des capacités nécessaires pour maintenir un système économique juste et équitable au cours du prochain siècle. »

Les TUAC Canada sont le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Ils comptent quelque 250 000 membres d’un océan à l’autre qui travaillent dans les secteurs des services, de la vente au détail, du tourisme, des soins de santé, des services financiers, de la fabrication et dans tous les secteurs de l’industrie alimentaire allant des champs de culture à la table à manger.