Grande victoire pour les TUAC en Pennsylvanie sur la question de la privatisation de la société de vente des alcools
La tentative de privatisation des magasins de boissons alcoolisées de la Pennsylvanie, dont l’État est le propriétaire, ayant échoué puisqu’elle n’a pas reçu suffisamment d’appuis à la Chambre des représentants de la Pennsylvanie, des milliers de membres des TUAC qui travaillent à la société des alcools de la Pennsylvanie (Pennsylvania Liquor Control Board ou PLCB) conservent leur emploi.
Au milieu du mois de juin, les députées et les députés ont débattu la question d’un projet de loi qui avait le soutien des républicains et avec lequel on cherchait à supprimer le PLCB et à en fermer les 600 magasins pour transférer l’activité de la vente des boissons alcoolisées au secteur privé. Si on l’avait adopté, ce projet de loi aurait eu pour effet de mettre en péril l’emploi des 4 000 employées et employés syndiqués du PLCB, dont la plupart sont représentés par les sections locales 1776 et 23 des TUAC ou par la fédération des employées et employés d’États, de comtés et de municipalités des États-Unis (American Federation of State, County, and Municipal Employees ou AFSCME).
Pour le combattre, les sections locales 1776 et 23 des TUAC ont formé une coalition en s’associant à d’autres syndicats, à des producteurs de bière, à des grossistes en bière et aux démocrates de l’État. La coalition, que dirigeait le président de la section locale 1776, Wendell Young IV, a affirmé que la privatisation allait entraîner la perte de 500 millions de dollars en transferts de fonds pour les écoles et les hôpitaux, la disparition de milliers d’emplois et, pour les consommatrices et les consommateurs, une augmentation des prix. Pendant toute la durée du débat à la Chambre, tout en arborant le jaune caractéristique du syndicat, le confrère Young, des membres du personnel des TUAC et un groupe d’employées et employés du PLCB ont rencontré les députées et les députés en vue de consolider l’appui à leur cause.
Mike Turzai, le leader de la majorité républicaine à la Chambre, ayant admis qu’il ne disposait pas de tout l’appui nécessaire pour faire adopter le projet de loi, c’est la coalition qui l’a emporté. « Nous sommes incapables d’atteindre tout à fait notre objectif [et] il faut qu’il y ait un consensus », a déclaré M. Turzai au Post-Gazette de Pittsburgh. Sur ce point, il a remis le vote à l’automne.
Puisque ce vote à la Chambre des représentants de l’État aura fort probablement lieu à la session de septembre, la coalition s’opposant à la privatisation fera pression auprès des députées et députés au cours de l’été afin de veiller, comme l’explique le président Young, à ce que « les membres de la Chambre et les sénatrices et sénateurs ne perdent pas de vue que la privatisation causerait du tort aux familles, à la population des villes et des localités où nous vivons et à celle de l’ensemble de la Pennsylvanie ». Or, les députées et les députés n’ayant que quelques semaines pour s’occuper de plusieurs questions avant les élections de novembre cette année, quelques journalistes observant ce qui se passe estiment qu’on ne présentera pas de nouveau ce projet de loi de privatisation.